Une attaque patraque
Dans le sillage d’un Mario Balotelli muet après trois apparitions, le Gym tarde à trouver un rythme offensif sur ce début de saison. Ce ne sont pourtant pas les occasions qui manquent
Un seul tir cadré en 90 minutes. Difficile de contrecarrer les plans du PSG dans ces conditions-là. Le constat d’un seul match, et face à la meilleure équipe du championnat, masque une réalité générale sur ce début de saison : Nice possède la troisième plus mauvaise attaque de Ligue 1. Les hommes de Patrick Vieira maîtrisent le cuir (54% de possession moyenne), se procurent des occasions mais manquent d’efficacité devant le but adverse en ne cadrant qu’une frappe sur cinq (voir chiffres) .Unmal chronique qui a pénalisé un Gym dominateur contre Reims ou Dijon notamment.
Alberganti : « Ça se joue sur le manque d’expérience »
« J’ai envie de dire qu’il ne manque presque rien. Ça se joue à un mauvais choix, de la précipitation dans le dernier geste... Avec de l’expérience, le potentiel offensif va s’exprimer par des buts, analyse Patrice Alberganti, ancien Aiglon désormais consultant pour France Bleu Azur. On oublie que Saint-Maximin a 21 ans, que Myziane en a que 19 et qu’il découvre la Ligue 1 avec la casquette de titulaire. On le compare beaucoup à Plea quand il est arrivé. Il se créé des occasions, se précipite un peu trop et pèche dans la finition. Mais dans un ou deux ans, ce ne sera plus le même joueur. » Auteur de deux passes décisives contre Rennes, l’ancien Lyonnais a besoin de temps et d’un brin de réussite pour prendre confiance. A l’image d’un SaintMaximin plus efficace que l’an dernier à pareille époque, et qui semble avoir pris une autre envergure sous les ordres de Patrick Vieira. Depuis sa prise de fonctions, le coach lui parle énormément pendant les séances d’entraînement, monte le curseur des exigences avec ce joueur capable de faire des différences folles balle au pied, mais qui manque encore de précision et de relâchement face au but. Tout ce qu’est capable d’amener un Mario Balotelli en pleine forme.
Balotelli, facteur X
La présence de l’attaquant italien dans la surface de réparation adverse pourrait également changer la donne sur coups de pied arrêtés (5 buts en L1 sur corner ou coup franc), un secteur de jeu qui n’a amené aucune réalisation jusqu’ici malgré les opportunités nombreuses. « Le jour où il sera au top et recommencera à être efficace, toute l’attaque en tirera les bénéfices, conclut Patrice Alberganti. Quand il y a un attaquant qui marque des buts, les autres ont envie de l’imiter. »