Comme une saveur de crève-coeur sur la Croisette...
Même si la philosophie de la convention défend la reconstruction, les sujets restent des questions viscérales. Preuve en est avec l’intervention de Michel Chevillon, vice-président de la CCI NCA en charge du tourisme et président des hôteliers UMIH Cannes qui garde un goût amer en bouche lorsqu’il se confronte au visage actuel de la Croisette : « Nous sommes actuellement en chantier. Et c’est un euphémisme. Plus de la moitié de la Croisette est pratiquement démolie. Une partie de la circulation y est déviée sur plus de mètres. On est ici dans une zone de non-droit: aujourd’hui plus personne n’a accès au chantier des plages. On arrive à la phase qui a commencé le septembre sur laquelle huit lots de plages sont en train d’être détruits. L’année prochaine on sera dans la deuxième phase. Je vous assure que pour le Cannois de coeur que je suis, de voir ce désastre de démolition – même si je ne la conteste pas – est quand même quelque chose de difficile à supporter. » Qualifiant le mythique boulevard « amputé de la moitié de son ADN », le responsable fait le point sur la situation : « Quatre lots de plages concédés ont disparu. Certains exploitants sont partis une main devant, une main derrière. Ca fait mal au coeur de voir partir des professionnels qui n’ont pas démérité. » Michel Chevillon fait également part de son hébétude devant la situation du Martinez : « Une partie de la plage qui était la sienne est devenue une plage publique. On peut imaginer cet été la cohabitation... Espérons que l’année prochaine cette plage passe en régie permettant de faire tampon. » Un « mal pour un bien » qui « coûte cher »:« Demain nous aurons des plages newlook, attractives, qui redonneront cette légende à la Croisette. »