Une prison récente
La maison d’arrêt a été construite sur les hauteurs de Grasse, à sept kilomètres du centreville environ, à 720 mètres d’altitude. À son emplacement, se trouvaient d’anciennes carrières. L’établissement a été mis en service le 8 septembre 1992 dans le cadre du « plan 13 000 » places d’Albin Chalandon, garde des Sceaux de l’époque. Sa capacité théorique est de 574 places dont 31 destinées aux mineurs. Constamment en surpopulation, elle accueillait hier 698 détenus, dont vingt mineurs. Un rapport du contrôleur général des lieux de privation et de liberté, disponible publiquement, décrit les lieux : « L’établissement se compose de trois bâtiments de détention dénommés hébergement A, B, et C de quatre étages, formant un U au centre duquel est situé le bâtiment des services généraux. Le bâtiment A héberge principalement les prévenus. Le troisième étage est exclusivement occupé par le quartier des mineurs (QM), que ceuxci soient prévenus ou condamnés. Le bâtiment B accueille les condamnés, le quartier d’isolement et le quartier disciplinaire. Le bâtiment C héberge les travailleurs, les détenus protégés ainsi que les arrivants. » Les cellules individuelles du quartier mineurs, là où se sont produits les faits d’avant-hier soir, mesurent 4,50 m sur 2,30 m soit une surface de 10,35 m². « Le sol, inégal, est cimenté », note le rapporteur. Une fenêtre de 0,70 m sur 1,20 m, barreaudée et munie de caillebotis, apporte la lumière. On trouve également un box de douche, un WC, un lavabo, un lit métallique de 1,95 m sur 0,80 m, une armoire ; un plan de travail fixé sous la fenêtre, sur toute la largeur de la cellule, et un panneau mural en liège pour l’affichage de photos. Il faudrait rajouter à ce descriptif : « Les murs sont en carton ».