Ve République : la leçon de Macron à Colombey
Hier en se rendant à Colombeyles-Deux-Églises, le village du général de Gaulle, Emmanuel Macron a loué les qualités de la Ve République malgré les « péripéties » du quotidien comme la démission de Gérard Collomb, en célébrant le 60e anniversaire de la Constitution. Sans s’exprimer directement sur la crise gouvernementale, Emmanuel Macron a simplement indiqué aux journalistes que le nom du prochain ministre de l’Intérieur serait annoncé « en temps voulu ».
« Cette constitution permet d’avancer »
Il a surtout exprimé son attachement à la Constitution promulguée il y a 60 ans jour pour jour, le 4 octobre 1958, à l’initiative du général de Gaulle. «La force de cette Constitution, c’est qu’elle permet d’avancer », a-t-il expliqué à des journalistes après s’être recueilli devant laetombe du premier président de la V République. Cette Constitution « permet d’éviter la tyrannie de l’immédiateté, qui est une absurdité contemporaine. Ce ne sont pas les péripéties du quotidien qui doivent décider pour une nation. Si on regarde tous les jours les péripéties du quotidien, tout ce qui se passe, les sondages, etc... on n’avance plus, on ne fait plus rien », a-t-il ajouté. « Non, je ne crois pas », a-t-il par ailleurs répondu à la question de savoir si la Constitution concentrait trop les pouvoirs aux mains du président.
« On a n’a pas le droit de se plaindre »
Emmanuel Macron est allé ensuite à la rencontre des habitants. A une retraitée qui se plaignait de sa faible pension, le président a répondu : « Le petit-fils du général (de Gaulle) m’a dit tout à l’heure » que la règle devant son grand-père était : « Vous pouvez parler très librement; la seule chose qu’on n’a pas le droit de faire, c’est de se plaindre ». « Je trouve que c’est une bonne pratique qu’avait le général. Le pays se tiendrait autrement s’il était comme ça », a-t-il ajouté. S’adressant à une autre retraitée, il a ajouté : « Je me bats pour que votre petit-fils puisse avoir une retraite. Mais c’est pour cette raison que je ne peux pas vous dire: +Je vais donner ça+. (...) Il faut des gens pour produire avant de redistribuer ».