Un vent d’avenir souffle sur les Trois-Moulins
Les élus se sont réunis, hier, pour notamment évoquer la nouvelle taxe d’aménagement s’appliquant pour le secteur. L’occasion de poser des questions concrètes...
Une « porte d’entrée » qui rentre dans les débats. Preuve en est hier, lors du conseil municipal d’Antibes. Comme annoncé la semaine dernière (voir notre édition du 27 septembre), le projet des TroisMoulins a bel et bien trouvé son lauréat en la Compagnie de Phalsbourg – avec l’oeil de l’architecte Jean Nouvel et l’appui de Xavier Niel. Une zone à enjeux qui reliera donc la technopole à la cité des Remparts sur une zone aménagée de 40 000 m2 « sans aucun commerce », comme le précise le maire Jean Leonetti. Une avancée dans la concrétisation du projet qui a bien évidemment délié les langues lors de la séance. Du coup, on vous résume tout ça.
De % à %... La taxe d’aménagement pour cette zone passe ainsi de 20% à 5%. Pourquoi ? « Cette taxe oblige celui qui fait les aménagements de le faire à la hauteur du pourcentage de la taxe. Si vous prenez 44 millions, cela fait 8 millions d’euros de travaux, mais la route existe déjà, la voie du bus-tram aussi. On aurait aussi pu dire : ”on garde 20% et on verra bien” », explique le maire en avançant la jurisprudence : « Si l’on n’exécute pas des travaux d’intérêt général à hauteur de la taxe prélevée initialement : on la rembourse. » Exemple à l’appui, il argumente : « Je vous rappelle qu’on a remboursé une partie de la taxe d’aménagement d’Antibes-les-Pins pour cette raison. » Enclair: « C’est pour préserver la Ville d’un contentieux ultérieur. »
Quid de la déchetterie ? La désaffectation de la déchetterie Univalom – qui sera relocalisée – émeut Michèle Muratore pour la Gauche unie solidaire et écologique ainsi que Cécile Dumas pour le Front de gauche qui tonne : « Il n’est pas question de fermer l’existant avant l’aménagement d’un nouveau site. » Un argument balayé par le premier magistrat qui évoque la solution proposée aux Antibois : se rendre sur la zone dite « Les Prés » – à cheval sur Biot et Antibes –, en précisant : « Cette zone est adaptée. Ça ne changera pas fondamentalement les choses. »
Où en est le Bus-tram ? Ah, le Bus-tram... Pour l’élue d’opposition Cécile Dumas, il se fait attendre ! « On ne voit que quelques centaines de mètres de couloirs de bus. Pendant ce temps, les difficultés de circulation s’aggravent dans notre ville et sont un frein au développement économique. » Rappelant la « préservation du milieu naturel » menée durant la réalisation de cet ouvrage, le maire répond : « On ne doit pas avoir la même vision. Je vous invite lundi, nous allons visiter le chantier. Nous franchirons le pont qui mène au-dessus de la Valmasque. On continue. »