Tous contre les violences faites aux femmes
A l’initiative de la municipalité, un élan de solidarité, en réponse à l’appel de la comédienne Muriel Robin, a été organisé hier matin devant la mairie
Il y a urgence à arrêter ces hor reurs. » Hier matin, devant la mairie du Tignet, des élus, dont le maire François Balazun, et des habitants se sont mobilisés contre les violences faites aux femmes. Une action de solidarité, initiée par la municipalité, envers le mouvement lancé, hier en début d’après-midi, à Paris par Muriel Robin, comédienne qui incarne Jacqueline Sauvage dans le film d’Yves
(1) Renier diffusé sur TF1. « Nous, au Tignet, nous avons voulu accompagner cet élan citoyen pour que ces femmes ne meurent plus dans l’indifférence », affirme le premier magistrat, reprenant les mots de Muriel Robin.
Rendez-vous le octobre
« Le plan du gouvernement, dont les mesures sont à saluer, est pourtant insuffisant », souligne-t-il en évoquant quelques mesures: une campagne TV en direction des témoins, « car il est important de briser le silence » ; le financement de trois postes supplémentaires d’écoutants à l’échelon national : « une goutte d’eau dans la mer » ; et ce mois-ci, le lancement d’une plateforme de signalement en ligne… Parce qu’il veut pérenniser ce rendez-vous dans sa commune, François Balazun a d’ores et déjà lancé une invitation pour le 5 octobre 2019, même endroit.
La naissance d’une association ?
Une trentaine de personnes ont pris le temps de se rassembler, dont Martine Sanders. Cette Chtie, âgée de 66 ans, installée à Peymeinade, a pris la parole un peu plus tard dans la salle de l’Escale ouverte justement pour permettre un échange après le discours du maire. « Moi j’ai été une femme battue dans l’indifférence. C’était dans les années 60. Et si je suis venue aujourd’hui, c’est pour dire aux femmes qu’il ne faut pas se laisser faire. Aujourd’hui, elles peuvent être aidées. » Martine a émis le souhait de créer une association pour les femmes battues. Le maire lui a aussitôt proposé la salle de l’Escale pour ses futures permanences.
1.- Jacqueline Sauvage, femme battue condamnée à 10 ans de réclusion pour avoir tué son mari de trois balles dans le dos en 2012, graciée puis libérée en 2016.