Nice-Matin (Cannes)

Pierre Lees-Melou : « Ne pas se satisfaire de ça »

Le milieu niçois, omniprésen­t dans l’entrejeu lors du résultat nul à Toulouse, effectue une analyse critique du début de saison du Gym. Pour aller plus haut, il faut « rectifier le tir »

- RECUEILLI PAR V.M.

C’est vraiment frustrant ce résultat à Toulouse…

Oui, oui, il y a cette égalisatio­n, déjà, et ensuite on arrive à se faire peur sur la fin. On aurait pu le perdre, donc, oui c’est très frustrant. On met tout en oeuvre pour remporter ce match mais ça ne suffit pas.

Vous méritiez mieux…

Oui, je me répète, c’est une vraie déception. Quand vous réalisez une première mi-temps aussi aboutie, il faut marquer plus de buts. On avait la mainmise sur le match, au milieu, on était bien. On arrivait à casser les lignes, on n’a jamais été embêté. Franchemen­t, pour nous, c’est comme une défaite.

Il y a de la colère ?

Oui, contre nous. On ne va pas l’être contre nos adversaire­s. On n’a pas fait le taf. On doit gagner un match comme celui-là. On n’a pas le sourire. On va récupérer mais il faut vite se remettre au boulot. On a deux semaines pour rectifier le tir.

Comment était Myziane Maolida à la fin du match, suite à son énorme raté ?

Déçu, forcément, mais comme nous tous… On ne va pas commencer à le pointer du doigt. Il m’est déjà arrivé de rater des occasions. On est un groupe, on gagne, on perd ensemble. Mais il va falloir rectifier certaines choses. On a trop reculé par exemple quand on menait au score.

N’êtes-vous pas un peu trop gentils depuis le début de saison ?

Peut-être… C’est comme ça... Mais il va vite falloir changer.

La trêve internatio­nale peut vous le permettre ?

On doit être plus tueur devant le but et plus efficace sur le plan défensif…

Mario Balotelli vous manque-t-il ?

Sans lui, on a vu qu’on était capable de faire le boulot. Il n’y a pas de Balotelli dépendance, mais c’est sûr que c’est un grand joueur et qu’il va nous soulager quand il va revenir à son meilleur niveau.

Ce -- novateur, qu’en pensez-vous ?

C’était un peu le même schéma qu’à Nantes. Les attaquants nous ont fait beaucoup de bien. Ils ont percuté, se sont sans cesse mis entre les lignes. Cela a fait la différence en première période, mais ça n’a pas suffi. J’ai joué un peu plus bas, je me suis bien senti mais je ne peux pas être satisfait parce qu’on a fait match nul. C’est un nouveau poste, je suis davantage à la constructi­on. Du moment que je joue, moi, ça me va.

Après neuf journées, comment jugez-vous le début de saison de votre équipe ?

Il est moyen, on ne peut pas se satisfaire de ça. Il va falloir montrer beaucoup plus.

C’est le message de Patrick Vieira ?

Comme nous, il est énervé, frustré. On est lucide sur le contenu de notre match.

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(Photos AFP) Pierre Lees-Melou a rayonné à Toulouse, mais Nice n’a pas tenu la distance.

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