Nice-Matin (Cannes)

FOOTBALL Benny, rigueur polyvalent­e Stade Louis-II MONACO RENNES beIN 

Milieu de terrain offensif de formation, l’Allemand Benjamin «Benny» Henrichs est l’une des rares recrues de l’été - avec Golovin - à être promis à une place de titulaire à l’AS Monaco

- MATHIEU FAURE

Benjamin Henrichs est un joueur moderne. Il a un surnom, «Benny», et sa polyvalenc­e saute aux yeux. Milieu offensif de formation, l’Allemand de 21 ans peut jouer à tous les postes de la défense. D’aucuns diront qu’il fait un peu tout bien et rien très bien. Lui voit ça d’un autre oeil. « Peu importe où je joue à droite ou à gauche en défense, ou au milieu. Je jouerai où le coach me le demandera, il n’y aura pas de problème. La concurrenc­e est une bonne chose pour les joueurs et pour l’équipe. C’est toujours positif, cela tire tout le monde vers le haut », disait-il au moment de sa présentati­on officielle sur le Rocher. Cet été, l’AS Monaco n’a pas hésité à mettre 20 bâtons sur la table pour racheter le contrat du natif de Bocholt qui fêtera ses 22 ans en février prochain.

Des débuts devant   personnes

Internatio­nal allemand (3 sélections) et déjà adossé à une solide expérience (62 matches de Bundesliga, 7 de Ligue des champions et près d’une cinquantai­ne avec les sélections allemandes depuis les U15), Henrichs avait besoin de changer d’air après trois saisons au Bayer Leverkusen où il était arrivé à 7 ans même si la dernière fut compliquée. Rembobinon­s un peu l’histoire. Numéro 10 de formation, Henrichs régale la chique chez les jeunes. C’est d’ailleurs dans l’entrejeu qu’il effectue ses grands débuts avec Leverkusen à Dortmund, devant 80 000 spectateur­s, lors d’une lourde défaite 3-0 en septembre 2015. Durant la trêve hivernale qui suit, le Bayer effectue un stage en Floride et son coach de l’époque, Roger Schmidt, décide de tester son jeune joueur au poste de latéral. Conscient d’avoir sous la main une pépite, le coach pense avoir trouvé le moyen de le faire éclore. « Mon placement en latéral a été un pas de géant », lâche Henrichs à la presse allemande en 2017. Reste à valider la théorie sur le terrain. Mars 2016, alors que le Bayer prend l’eau contre le Werder Brême à domicile (14), Roberto Hilbert se blesse à un quart d’heure de la fin du match et Schmidt lance alors dans le couloir droit de sa défense son jeune milieu offensif, jusque-là habitué à claquer des passes décisives en numéro 10 avec les U19 et la réserve du club. Evoquée en stage hivernal, la reconversi­on s’officialis­e sur le terrain. L’homme à la double nationalit­é (allemande par son père, ghanéenne par sa mère), termine la phase retour sur les côtés de la défense des « Werkself ». A tel point qu’il débute la saison 2016-2017 dans le rôle d’un titulaire en puissance, que ce soit à droite où à gauche de la défense. «Pour nos ailiers, il est difficile de le dépasser», ajoute Schmidt à la même époque. « Il a fait des progrès énormes tactiqueme­nt et footballis­tiquement, qui l’ont rendu très compliqué à jouer. » Bon dans les duels, précis dans les intercepti­ons, habile techniquem­ent et

“En

France, pour être sur le podium, il faut marquer  buts, Falcao peut en mettre . Qui va mettre les  autres ?”

Leonardo Jardim.

Médaille d’or Fritz-Walter

précis dans la dernière passe, Henrichs devient ce qu’on appelle un latéral moderne. Au point d’en écoeurer ses adversaire­s lors de la saison 2016-2017 à commencer par Monaco où il brille sur la pelouse du Louis-II au poste de latéral gauche en Ligue des champions. Tout va très vite pour le jeune défenseur. La même année, la Fédération allemande de football lui décerne la Médaille d’or Fritz-Walter, récompensa­nt le meilleur joueur allemand de moins de 19 ans. Dans la foulée, en novembre, il est appelé pour la première fois en équipe nationale. « Je ne m’attendais pas à recevoir cet appel aussi tôt au cours de ma carrière », se souvient lors d’un entretien avec le Kölner Stadt Anzeiger. S S S Six mois plus tard, il remporte la Coupe des confédérat­ions et certains évoquent déjà un avenir internatio­nal radieux. Henrichs est baptisé « Mini-Lahm » pour sa polyvalenc­e extrême. Mais en football, le plus dur est de confirmer. Faute de résultats, Roger Schmidt, le mentor de « Benny », est remercié et remplacé par Heiko Herrlich en juin 2017. L’ancien attaquant du Borussia Dortmund n’est pas le plus grand fan du numéro 39 de l’ASM. D’autant que le Bayer se cherche. D’abord testé en défense centrale dans un système à trois, Henrichs ne convainc pas. Et quand Herrlich revient à quatre défenseurs, il privilégie le capitaine Lars Bender et le jeune grec Panagiotis Retsos au poste de latéral droit. Devenu un second couteau, Henrichs décide de changer d’air. Son passage à vide coïncide avec son éloignemen­t de la Mannschaft où il n’est plus appelé depuis juin 2017, Joachim Löw misant plutôt sur des profils comme Kimmich et Ginter, eux aussi, extrêmemen­t polyvalent­s. Alors qu’on l’attendait plutôt à droite, pour prendre la relève de Djibril Sidibé, Henrichs a mis la main sur le poste de... latéral gauche à l’AS Monaco. Pour commencer. S S S S S S S Rony Lopes, Mboula, Geubbels, Pellegri, Touré. Remplaçant­s Rennes : Koubek - Zeffane, Danzé, Poha, Guitane, Del Castillo, Niang. Entr. Sabri Lamouchi.

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(Photo AFP) Latéral gauche, latéral droit, défenseur central, Henrichs peut jouer partout.
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Subasic Jemerson Glik Raggi Henrichs Aït-Bennasser Falcao (c) Golovin Tielemans Sidibé Sylla Sarr Ben Arfa André (c) Grenier Lea Siliki Bourigeaud Traoré Da Silva Mexer Diallo Bensebaini Remplaçant­s Monaco (à choisir parmi) : Sy - N’Doram, Aholou, Diop, Chadli, Traoré, Jovetic, Grandsir. Entr. Leonardo Jardim. Absents : Benaglio, Barreca,

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