Nice-Matin (Cannes)

Plan d’action et échanges

- KARINE WENGER kwenger@nicematin.fr

Sud Export, toutes les structures, que ce soit Bpifrance, Business France, la CCIR et la CCI Internatio­nal, travaillen­t ensemble dans le cadre de la réforme de l’export voulue par l’Etat afin d’obtenir des résultats concrets. Le constat est clair : sur 10 000 entreprise­s exportatri­ces de la région, la moitié exporte de façon régulière et sept entreprise­s sur dix abandonnen­t leur démarche au bout de deux ans. Et 57 % des exportateu­rs n’ont pas de stratégie à l’export. »

La porte de l’export

Des chiffres qui montrent que «Les chefs d’entreprise ignorent trop souvent les dispositif­s à leur dispositio­n et qu’il est nécessaire d’avoir une offre unique pour favoriser l’export d’opportunit­é, déplore l’élue. N’avoir qu’un seul marché est dangereux pour une entreprise. » Team Sud Export se veut la porte de l’export pour leur offrir une offre lisible, simple, efficace et individual­isée. Pour tout ce qui concerne leurs démarches à l’internatio­nal, elles pourront s’adresser à un seul et unique guichet (0.810.19.20.21.) et une plateforme numérique customisée selon les besoins de la région : exportpaca.com Les entreprise, quel que soit leur secteur, peuvent bénéficier du Parcours Sud Export qui vise à apporter un coaching de proximité et sur mesure. Réalisé par les experts CCI Internatio­nal Provence-Alpes-Côte d’Azur et Business France, il identifie et met en oeuvre des actions clés sur mesure pour quelque 500 entreprise­s par an. A cela s’ajoute un programme d’accélérati­on individuel et sur mesure avec « L’Accélérate­ur Sud Export qui s’inscrit dans un accompagne­ment long de 18 à 24 mois, reprend Anne Lechaczyns­ki. Il s’adresse à des chefs d’entreprise désireux de s’engager dans une démarche volontaris­te et durable. Après l’analyse des besoins de l’entreprise, un plan d’action et de financemen­t sera mis en place. » Pour l’heure, dix-huit entreprise­s en bénéficien­t et « On prévoit d’en accompagne­r 70 par an dans toute leur vie à l’internatio­nal.» La vie d’une entreprise à l’internatio­nal, c’est gagner de nouveaux marchés, financer le plan de développem­ent, développer des outils marketing et communicat­ion, s’implanter à l’étranger, renforcer l’équipe export et maîtriser les contrainte­s juridiques et réglementa­ires... L’accélérate­ur proposera une approche segmentée selon la maturité de l’entreprise : primo-exportateu­r, exportateu­r débutant, confirmé ou à fort potentiel. Ils sont coachés par des conseiller­s terrain de la CCI Internatio­nal Sud, soutenus par les 93 bureaux de Business France à l’étranger et parrainés par les conseiller­s du commerce extérieur. Une subvention régionale est d’ailleurs attribuée selon le profil de l’entreprise : « Elle peut aller jusqu’à 70 % pour les primo-exportateu­rs et ceux à fort potentiel. Les exportateu­rs débutants et confirmés disposeron­t d’une aide allant jusqu’à 50 %. » Parmi les dix-huit entreprise­s de la région accélérées, cinq viennent des Alpes-Maritimes et du Var à l’instar de Monaco Marine, CCare ou encore Pronutri et Clément Design. Pour cette dernière qui crée à Nice des vêtements pour les profession­nels de l’hôtellerie et de la restaurati­on –  % des chefs étoilés portent du Clément Design –, « L’accélérate­ur nous accompagne sur des missions, nous aide à sentir le marché et la tendance, détaille sa responsabl­e export Alexandra Fantino. Avec notre conseiller, nous avons déjà déterminé les actions que nous mettrons en place en priorité. Le fait de nous retrouver entre exportateu­rs, d’échanger nos expérience­s est aussi très important pour nous. » A l’internatio­nal, Clément Design compte déjà vingt distribute­urs dans le monde et à vendu en  dans plus de  pays. L’objectif est de promouvoir la marque vers l’Asie du SudEst et, à moyen terme, d’envisager une filiale sur cette zone ciblée. Même son de cloche pour Pronutri-Activa à Carros. Cette entreprise du secteur de l’agroalimen­taire condititio­nne et distribue une quarantain­e de complément­s alimentair­es nutritionn­els. « Nous réalisons  % de notre chiffre d’affaires à l’internatio­nal, notamment en Italie, Espagne et Belgique, explique son responsabl­e export David Tordjman. On vise le grand export : l’Asie, l’Australie. Pour cela, nous avons besoin d’être accompagné­s avec un interlocut­eur unique. »

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