Nice-Matin (Cannes)

Octobre rose : le point sur le cancer du sein P2-3

De l’importance du dépistage aux soins de support… Zoom sur une lutte organisée contre une maladie qui menace une femme sur huit

- MARIANNE LE MONZE mlemonze@nicematin.fr

Vingt-cinq ans cette année. Octobre rose n’a pourtant jamais été aussi important. Le cancer du sein menace toujours aujourd’hui une femme sur huit. Ce mois de communicat­ion sur les risques et la prévention du cancer du sein donne l’occasion de reparler du dépistage précoce. Un dépistage dont l’utilité fait encore débat, mais qui, selon la cheffe de service de gynécologi­e du centre hospitalie­r de Clavary n’a pourtant jamais été aussi utile : « Le cancer du sein est un problème de santé publique avec environ 49 000 nouveaux cas déclarés chaque année, pour près de 12 000 décès », rappelle le Dr Anne-Sophie Azuar.

Dépistage précoce de  % des lésions

« Octobre rose est l’occasion de rappeler aux femmes qu’elles doivent subir un examen clinique annuel. Mais aussi, entre 50 et 74 ans , un

(1) dépistage précoce qui est organisé par l’Apremas [N.D.L.R.: elle envoie un courrier tous les deux ans à ce public féminin]. Avant 50 ans et après 74 ans, le dépistage doit être personnali­sé en fonction des antécédent­s, de l’histoire familiale, des facteurs de risques individuel­s. Sur ce point les pouvoirs publics sont d’accord. Il ne faut pas que le dépistage soit discrédité par la controvers­e autour du surdiagnos­tic et le doute sur l’améliorati­on de la survie. La mammograph­ie permet d’identifier avant qu’elles ne soient dépistable­s à la palpation 70 % des lésions. Le dépistage permet de trouver des tumeurs plus petites et plus faciles à soigner par des traitement­s moins agressifs. » Selon l’Institut national du cancer, « détecté tôt, le cancer du sein peut être guéri dans 9 cas sur 10. » Pour la praticienn­e, ce coup de projecteur porté par Octobre rose sur ce cancer féminin, donne également l’occasion d’évoquer les avancées médicales, notamment au niveau d’une chirurgie «de moins en moins agressive et de plus en plus conservatr­ice», prenant en compte l’aspect esthétique. « Le curage ganglionna­ire est de moins en moins pratiqué. La chirurgie ambulatoir­e se développe pour celles qui le souhaitent », énumère encore le Dr Azuar tout en évoquant les traitement­s complément­aires comme les nouvelles hormonothé­rapies ou les thérapies ciblées qui font baisser le nombre de chimiothér­apies. Enfin, elle n’oublie pas « une dernière avancée, mais non des moindre Les soins de support. Le service de gynécologi­e de Clavary a été précurseur dans la mise en place de son partenaria­t avec le Centre de beauté CEW [qui propose des soins esthétique­s gratuits aux patientes, N.D.L.R.]. Et il a été pilote au niveau national en terme de réflexolog­ie. L’hôpital propose aussi de plus en plus d’ateliers : aromathéra­pie, groupe de paroles, et cette année yoga… » (Voir aussi page suivante ce qui se fait à Cannes). ● Vous pouvez aussi consulter e-cancer.fr ou appeler le 0810.810.821. (Prix d’appel local) du lundi au vendredi de 9 à 19 h. et le samedi de 9 à 14 h.

● Vous n’êtes pas dans la tranche d’âge du dépistage organisé : contactez votre gynécologu­e.

● Vous avez entre 50 et 74 ans, et vous n’avez pas reçu de courrier pour vous inviter à un dépistage : votre interlocut­eur est l’APREMAS, Nice La Plaine, 1 Bât CS 13317 06.206. Nice Tél : 04.92.29.72.81. secretaria­t@apremas.org

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Aujourd’hui, les soins de support (comme ci-dessus un toucherdét­ente des mains) entrent dans le parcours santé proposé par l’hôpital Clavary, à Grasse, comme à l’hôpital Simone-Veil à Cannes (voir page suivante). Ci-contre : les Dr Christine Aimé, chef de service radiologie, et Anne-Sophie Azuar, chef de service gynécologi­e lors de la journée Octobre rose au CH Clavary. «   nouveaux cas de cancer du sein chaque année et   décès ».
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(Photos M.L.M.) Savoir +
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