THÉRAPIE ORALE À LA MAISON : «SANS SUIVI % ABANDONNE APRÈS AN»
Chaque année, à l’occasion d’Octobre rose, les personnels du centre hospitalier Clavary, à Grasse, tiennent le temps d’une journée un stand d’information et de sensibilisation annuel sur le cancer du sein. Cette année, Sylvie Fatter, coordinatrice en cancérologie (qui fait le lien entre les divers médecins et les patientes), et organisatrice de la journée, a vu plus grand.
Soins de support à l’avant-garde
Elle proposait cinq ateliers de découverte des soins de support : soins des main, réflexologie, socioesthétique, yoga et Do-in... Une initiative en forme de réussite puisque patientes et médecins ont apprécié : «Ces soins de support sont autant de moments d’évasion. Ils nous donnent le droit à la détente. Le droit d’exister en dépit de la maladie », confie Delphine Blanc, patiente pris en charge ce jour-là par l’aidesoignante Palola, qui lui faisait un soin des mains avec du vernis compatible avec la chimiothérapie (en photo ci-contre avec Sylvie Fatter). Aromathérapie, réflexologie plantaire... Pendant son séjour à l’hôpital, Delphine Blanc a aussi suivi ces ateliers avec plaisir.
Pharmacien et coordinatrice assurent le SAV
«L’hôpital Clavary propose une prise en charge globale de la patiente, depuis le diagnostic jusqu’au suivi de la prise médicamenteuse à la maison», résume le Dr Benjamin Bernard, l’un des pharmaciens de l’établissement, qui intervient auprès des patients pour le bon usage des médicaments en thérapie orale. « Dans le cadre d’une consultation initiale d’une quarantaine de minutes, juste après l’entretien avec l’oncologue, on explique tout : l’ordonnance, les effets indésirables ou encore quand s’inquiéter, etc. Pendant les trois ers mois, on voit le patient au moins une fois par mois. Et, depuis , en binôme avec Sylvie Fatter, nous organisons un suivi téléphonique. C’est une particularité de Clavary», affirme-t-il. L’utilité de cet accompagnement ? «On s’assure de l’observance et de la tolérance. Sans accompagnement, % des patients ne prennent plus leur médicament au bout d’un an.»