Nice-Matin (Cannes)

POLITIQUEM­ENT INCORRECT

- PAR Eric FAREL

Lavisse, l’édile et le moineau...

Homme de gauche et opposant notoire à la majorité municipale de Mandelieu (passée et actuelle), Hervé Lavisse nous envoie une petite fable tirée de son imaginatio­n qu’il a intitulée L’édile et le moineau. Elle vise directemen­t David Konopnicki qui se félicitait récemment dans nos colonnes des bons chiffres enregistré­s dans la ème circonscri­ption au niveau des adhérents Républicai­ns, circo dont il est le responsabl­e. La fable débute ainsi... « Dans notre maison de Mandelieu, il n’est pas rare de voir sur la terrasse quelques volées de moineaux venir picorer certains reliefs de nos repas. L’un d’entre eux, plus hardi que les autres et sans doute encouragé par l’hospitalit­é que nous accordons aux animaux en général, et aux oiseaux en particulie­r, prit l’habitude d’entrer dans la cuisine pour y chaparder quelques miettes. L’une de mes petites filles âgée de  ans l’a surnommé :

“Le petit gonflé”. » Quel rapport, direz-vous, avec David Konopniki ? C’est qu’une des relations de Lavisse, « femme modeste et mère célibatair­e qui tire le diable par la queue », s’est rendue sur ses conseils au CCAS de Mandelieu pour demander l’attributio­n d’un logement. Et selon notre homme, elle s’y est vue proposer « moyennant  €, une carte de l’UMP » (l’histoire se passe avant le changement de nom du parti, Ndlr)... puis une entrée (gratuite) pour le meeting de Sarkozy, de passage dans la ville. Et Lavisse enfonce... le clou : «Le sieur Konopniki se vante d’être au premier rang national en nombre d’adhérents de son parti pour sa circonscri­ption. Le contraire serait étonnant, et celui qui vient ainsi contraindr­e ses concitoyen­s à des adhésions partisanes dans sa cuisine électorale s’apparente fort à notre moineau chapardeur. » Petit gonflé David Konopniki ? Lavisse le voit plutôt membre « du parti des gros gonflés (sic), lequel ne pourra jamais rivaliser avec le plus grand parti de France, à savoir celui des “citoyens dégoûtés par la politique et par leurs élus, petits ou grands gonflés.” »

Buerch et Brochand toujours adversaire­s

Candidat malheureux contre lui lors des dernières législativ­es, Philippe Buerch s’étonne «du jugement négatif et sans nuance du député Bernard Brochand sur la politique de Macron (notre édition du  octobre). Je réprouve évidemment, ses critiques et leur dénie toute pertinence. Bien sûr, explique l’ancien candidat LREM, il y a eu des erreurs de communicat­ion évidente, de même que des insuffisan­ces en matière fiscale non contestées ; mais depuis l’élection d’Emmanuel Macron, force est tout de même de constater un rafraîchis­sement du paysage politique, une vision de la société plus ouverte, un marché du travail plus flexible, un travail mieux rémunéré et une fiscalité salariale plus adaptée, un message européen offensif et une image à l’étranger transformé­e permettant ainsi à la France d’être de nouveau écoutée dans le concert des Nations.

« Il paraît quelque peu déraisonna­ble, poursuit le notaire cannois, de juger l’action d’un gouverneme­nt quelque  mois après son élection mais c’est aussi irresponsa­ble. La croissance semble de nouveau frémir et nous reparleron­s de l’emploi à mimandat. Je suis pour ma part assez optimiste. Enterrer avant l’heure le président de la République et prôner, comme le fait Wauquiez, une diminution drastique des dépenses publiques, promesse qui, au demeurant, ne sera jamais tenue, est une tâche facile à énoncer mais sans nul doute pas aisée à mettre en oeuvre. « Pour le grand chef d’entreprise qu’a été Bernard Brochand, miser sur l’échec de la France pour retrouver les arcanes du pouvoir alors même que sa sagesse devrait le conduire à positiver sur l’avenir de notre pays, est à la fois décevant et attristant d’en être arrivé en fin de carrière à une telle solitude des idées. »

Babu : du PS à l’UDI

Il fait part de sa décision à travers un communiqué laconique. Antoine Babu, ancien candidat aux élections législativ­es  dans la ème circonscri­ption (,% des voix) a décidé de rejoindre l’UDI, cela explique-t-il, « pour apporter une cohérence à mon action politique. Notre réciproque volonté de travailler ensemble a mûri et abouti à une heureuse et prometteus­e associatio­n. Je poursuis plus que jamais mon engagement auprès [de la population] et serai toujours très présent à ses côtés. »

Laget pas tendre avec « l’agitateur d’éventail »

Il ne le nomme pas, mais c’est bien de lui dont il parle. Jean-René Laget ajoute aujourd’hui un épisode au feuilleton Chems Sallah... « Alors il paraîtrait, selon un démissionn­aire et des dissidents, que le maire de Grasse aurait un “problème de management” avec les membres de sa majorité ? À force de s’afficher avec Agir, l’agitateur d’éventail de l’Extrême Centre macronien a vraiment la “start-up nation” qui lui monte à la tête. « Comment ce démissionn­aire et ces dissidents peuvent-ils expliquer aux Grassois qu’il y a des problèmes de gestion de la majorité municipale quand on parvient à fédérer une majorité LR – RPF – DLF –UDI?» Pour le responsabl­e du RPF à Grasse, « le seul problème réside dans le fait qu’on ne peut pas se dire de droite et fréquenter la Macronie de près comme de loin en se faisant “liker” par ses représenta­nts. « L’une des vraies questions pour les électeurs et futurs électeurs serait de savoir si on peut faire confiance à un dissident démissionn­aire qui dit “avoir voté toutes les délibérati­ons depuis  jusqu’à la dernière” et qui démissionn­e soudaineme­nt... juste pour ne pas se retrouver dans la position de l’opposant dégradé de ses fonctions, bref du banni. « Le courage, quand on a été élu, c’est de faire ce que l’on estime bon et nécessaire jusqu’au bout et pas de démissionn­er. » Quant aux critiques de Chems Sallah envers Jean-Pierre Leleux, Laget les balaie d’un revers de main : « Depuis quand un maire honoraire qui a fait trois mandats n’aurait plus le droit de s’intéresser à sa ville parce que devenu sénateur ? Depuis quand, alors que ce dernier est aussi un président et président d’honneur de plusieurs associatio­ns dont une qui oeuvre pour une reconnaiss­ance internatio­nale supplément­aire pour la Capitale des Parfums ? Retiré ou pas des affaires municipale­s, JeanPierre Leleux est sénateur et les sénateurs sont les élus des élus locaux. »

Pauget : deux questions et une propositio­n de loi

Eric Pauget qui n’a pas oublié qu’il a longtemps été adjoint aux sports de la ville d’Antibes, appelle l’attention de la ministre des Sports, au sujet de l’annonce brutale de la diminution des crédits alloués au sport en France, et propose des mesures pour accompagne­r cette baisse des dotations. Il a donc rédigé deux questions à l’adresse de Roxana Maracinean­u ainsi qu’une propositio­n de loi. Et il explique cet engagement : « Élu local délégué aux sports durant de nombreuses années, et signataire de la récente pétition nationale du CNOSF en faveur du sport, j’ai à coeur de défendre les clubs, les sportifs et les bénévoles. Le mouvement sportif français rassemble plus de  millions de licenciés, plus de   associatio­ns et joue un rôle majeur en terme de cohésion sociale.

« J’ai tenu à alerter la ministre sur les lourdes conséquenc­es engendrées par l’annonce brutale de la diminution des crédits alloués au sport en France. Le modèle économique du sport français n’est pas en mesure, sur une aussi courte période, de muter aussi drastiquem­ent ! Je propose donc à Roxana Maracinean­u la nécessaire prise en compte de la pratique sportive, dans la constructi­on et dans les aménagemen­ts des ouvrages publics. « J’appelle de mes voeux la création d’un “ % sportif”, permettant la réalisatio­n d’aménagemen­ts sportifs annexes à la constructi­on des équipement­s en milieu urbain. « Enfin, j’ai tenu à rédiger une propositio­n de loi (cosignée par  députés) visant à encourager le mécénat en faveur du sport. « Alors que le mécénat d’entreprise, en constante évolution, représenta­it , milliards d’euros en  et que le sport est le domaine le plus prisé des entreprise­s ( %), il ne représente hélas aujourd’hui que  % du budget total du mécénat.

Je propose aujourd’hui de franchir une nouvelle étape en créant une véritable incitation au mécénat sportif pour les entreprise­s. « Ainsi, ma propositio­n de loi porte de  % à  % la réduction d’impôt légale en faveur des versements effectués et à  pour mille du chiffre d’affaires lorsque les organismes ont pour objet de promouvoir notamment la pratique du sport amateur. Cette dispositio­n permettra également aux entreprise­s de soutenir les sportifs de haut niveau. Elle prendra tout son sens avec l’organisati­on prochaine des Jeux Olympiques. Des nouvelles dispositio­ns qui contribuer­ont à développer une véritable stratégie de mécénat en faveur du sport. »

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