Nice-Matin (Cannes)

Nouvelle donne

- M.-C.A mabalain@nicematin.fr

Cette petite galerie, dite éphémère, au vaste et beau plafond voûté en pierres, est mise à la dispositio­n, durant trois mois, des artistes locaux... L’occasion d’offrir une surface d’exposition, à moindre frais, dans le coeur historique. On retrouve les célèbres poissons , petits et grands, en inox de Papalia, avec leurs arêtes apparentes. Ou la version laiton. Ou encore agrémentés de galets, de bouchons-lièges qui, autrefois, ornaient les mailles des filets. Ou, et cette version plaît beaucoup, « servis » avec des tranches de verre soufflé par Daniel Saba, le talentueux voisin de casemate. En couleurs ou tout en transparen­ce.

Chute de métal, bois flotté, fossiles...

Étincelant­s, comme tout frais sortis de l’onde, ou patinés par l’âge, les « peï » voisinent avec des requins (sympas), des homards, des tortues... des hippocampe­s. Ceux qui nageaient près de l’ancienne base d’hydravions abritée autrefois par le port Vauban. Le bestiaire aquatique et sympathiqu­e est né de l’imaginatio­n foisonnant­e de l’artiste... et de matériau de récupérati­on. Des chutes de métal ou d’inox récupérés sur son lieu de travail. Des pièces travaillée­s, découpées et soudées dans son atelier, au chantier naval. Là où tout a commencé. « J’ai de la chance : je suis encouragé, je me sens porté, alors je continue...». Rien ne se perd, tout se transforme : c’est la devise de Pascal. Le bois flotté trouvé sur la plage, devient la carapace d’une tortue. Une pierre fossilisée, trouvée un jour lors d’une promenade, sert de support à une créature marine. L’hiver dernier, Pascal est allé au bout de son rêve : créer un poisson géant ! Avec l’espoir de l’exposer sur le port Vauban. Cela ne s’est pas fait, pour diverses raisons. La belle pièce a passé l’été au cap d’Antibes, devant un magasin. Il a tapé dans l’oeil des responsabl­es d’une concession de voitures de grand luxe italienne et a trôné lors d’une manifestat­ion. Il n’est pas exclu ensuite que ce poisson géant vienne faire un tour à la casemate. Inaugurati­on aujourd’hui, à 18 heures. Entrée libre. Cela bouge du côté des casemates du boulevard d’Aguillon. L’appel à concurrenc­e lancé par la Ville auprès des artistes et artisans d’art pour occuper l’une des cinq galeries est clos depuis le  octobre dernier. Il concernait les casemates  et , indissocia­bles, d’une surface de  m, et les lots , ,  et , qui occupent respective­ment  m. Chaque galerie est dotée d’une surface d’exposition extérieure, de , m pour la plus vaste et de  m pour les autres. Huit casemates forment la promenade des arts, en plus de la galerie municipale des BainsDouch­es. Elles sont occupées par une vingtaine de créateurs : le maître-verrier Didier Saba, les céramistes de l’associatio­n Rajac qui réunit de jeunes artistes, le peintre Jean-Jacques Venturini, les Hélènes, une sculptrice et une graveuse, le sculpteur, céramiste et peintre Claude Urbani, le peintre Jean-Marc Faraut, Philippe Gavin, illustrate­ur, peintre et graphiste et Dominique Prévost. Son Atelier du Safranier est un talentueux mixage de dessin, peinture, aquarelle, gravure et lithograph­ie. L’objectif est aujourd’hui de permettre à d’autres créateurs de s’installer. Pour une durée de trois ans, moyennant une redevance de   euros par an pour la plus grande casemate et   euros pour les autres. Le loyer est modique. Charge aux occupants de respecter un cahier des charges, dont une ouverture en nocturne, l’été.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France