«Garder les pieds sur terre»
Arrivé mi-septembre pour remplacer Michel Pavon à la tête de l’équipe première, Ludovic Pollet n’a pas connu la défaite avec 2 victoires en championnat et 2 en Coupe de France
Comment analysez-vous la victoire face au Pontet ?
C’est une rencontre que l’on n’a pas maîtrisée totalement. Les vingt-cinq premières minutes, les joueurs ont fait ce que j’avais demandé, mais on a ensuite mis l’adversaire en confiance, on faisait moins les efforts, on allait moins vite… Au fur et à mesure, ils nous ont posé des problèmes, même s’ils n’ont pas eu d’occasion. Mais, on aurait dû se mettre à l’abri plus vite. À la mi-temps, j’ai dit aux joueurs qu’il fallait que l’on arrive à garder ce qu’on avait fait lors des vingt-cinq premières minutes. C’est un axe de travail : mettre le pied sur le ballon et être plus sereins par moments.
On a vu une équipe capable de jouer dans des petits espaces et d’allonger par moments, c’est une force de pouvoir s’adapter aux situations ?
L’équipe est réputée pour jouer au ballon. Dans cette division, lorsque l’on joue, on se met en danger. Donc, il faut savoir à quel moment est-ce que l’on peut jouer, à quel moment est-ce que l’on peut jouer long, dans le dos des latéraux… On ne va pas donner le bâton pour se faire battre. On a cette expérience. Les joueurs l’ont fait d’eux-mêmes en première période, dès qu’ils voulaient jouer à l’intérieur, c’était bloqué. On marque en début et en fin de match. J’aurais préféré que l’on marque avant, mais on enchaîne.
Les remplaçants ont apporté une véritable plus-value…
C’est ce que j’ai dit aux joueurs à la causerie : il y a des gars qui méritent autant de jouer que les onze qui démarrent. Pour moi, c’est vraiment intéressant, j’aimerais que nos jeunes comprennent cela et se mettent au niveau de ces joueurs-là. On a un beau groupe. Il faut trouver le bon équilibre, tout le temps. Par exemple, Gauthier Denis ne méritait pas spécialement de sortir par rapport à ce qu’il avait produit auparavant, mais c’est un choix. La dernière fois c’était Bati Anziani. Mais, on a un groupe avec un très bon état d’esprit.
« Je suis quelqu’un d’exigeant »
C’est la e victoire d’affilée toutes compétitions confondues pour vous Oui mais ce qui m’intéresse vraiment, c’est de faire des séries en championnat pour avancer. Si l’on veut accrocher le bon wagon, il va falloir gagner des matches. Après, la Coupe de France, c’est à part. Ca m’aurait embêté de perdre aux Moulins ou à la Garde… Cette coupe permet de garder une certaine dynamique. Mais ce qui m’intéresse, c’est le championnat.
Les joueurs sont appliqués à l’entraînement et en match, ce sont des motifs de satisfaction pour les échéances à venir ?
De par mon caractère, je suis quelqu’un d’exigeant. Cela ne m’empêche pas de rire avec les joueurs, mais sans exigence et sans travail, on n’obtient pas grandchose. Après, je suis conscient que les joueurs ont un boulot à côté. Mais ce qui m’intéresse, c’est l’état d’esprit. Je ne veux pas que les joueurs dorment sur leurs qualités personnelles. Je veux un vrai collectif et qu’on enchaîne les victoires.
Avant votre prise de fonction, vous étiez responsable des jeunes. Maintenant, vous êtes un peu le liant entre les jeunes et les seniors…
Entre mon ancien rôle au club et aujourd’hui, je n’ai pas changé. Je ne laisse pas de place à l’insuffisance ou à quelqu’un qui prend la grosse tête… Moi-même, dans ma carrière, je ne l’ai jamais prise. Je veux que l’on garde les pieds sur terre. Ce soir [samedi], on a gagné -, on aurait pu faire mieux. On enchaîne victoires d’affilée, on peut préparer le match suivant.
Coubertin a vu le retour des supporters, y’a-t-il une osmose qui en train de se créer ?
Je suis content quand les gens viennent voir leur club de coeur. J’espère que la dynamique positive entraînera plus de supporters. On a besoin d’eux et on aura besoin d’eux dans les moments plus difficiles. C’est tout un club qui vit, qui a des objectifs, et les supporters en font naturellement partie.