La Francophonie s’apprête à introniser une Africaine
La grand-messe de la Francophonie, réunie depuis hier à Erevan, doit nommer à sa tête une Rwandaise, consacrant ainsi la victoire de l’Afrique, soutenue par le président français Emmanuel Macron, qui a réaffirmé dans un discours sa vision plurilinguiste de la défense du français. C’est aujourd’hui que doit être désignée, Louise Mushikiwabo, pour un mandat de quatre ans. La ministre rwandaise des Affaires étrangères a la voie libre depuis que le Canada a annoncé, avec le Québec, qu’il retirait son soutien à la secrétaire générale sortante, la Canadienne d’origine haïtienne Michaëlle Jean, qui briguait un nouveau mandat. Cette désignation n’est pas goût de tout le monde. Dans une lettre ouverte au Président Macron, le président de Debout la France et député de l’Essone Nicolas Dupont-Aignan, avec les sénateurs Jean-Louis Masson, Christine Herzog (Moselle) et Claudine Kauffmann (ex FN, Var) jugent « incompréhensible et injustifiable » ce soutien de Paris à Louise Mushikiwabo. Les élus rappellent que le 11 septembre 2011, Mme Mushikiwabo avait déclaré « que “l’anglais est une langue avec laquelle on va plus loin que le français. Au Rwanda, le français ne va nulle part”», et qu’en 2014, « elle a fait raser au bulldozer le centre culturel français de Kigali ». « Quelles belles preuves d’amour envers la France et notre langue ! », ironisent-ils.