« On enlève la halle et on la remet à neuf ? »
Le futur du Marché provençal a cristallisé les attentions du conseil de quartier coeur de ville...
Au-delà des problématiques qui font pencher tous les nez sur les poubelles, le conseil de quartier du coeur de ville d’Antibes a cristallisé son attention sur une doyenne du secteur. 150 ans au compteur. Et un cinquième projet de rénovation pour l’incontournable halle du Marché provençal. Si à l’heure actuelle la structure «ne présente aucun danger pour la population », comme le rappelle le maire Jean Leonetti devant l’assemblée, elle n’est plus de toute première fraîcheur. Preuve en est : des plaques se sont détachées par grands vents sur le toit. Une faille qui a été comblée par une couverture. « J’ai malheureusement mon bureau qui donne sur le toit », sourit le premier magistrat : « J’ai dit à mes services que ce n’était vraiment pas joli cette chaussette, qu’on pourrait trouver quelque chose de mieux. » Bien évidemment, l’élément contient de l’amiante et de la peinture au plomb. Des éléments demandant une action sous confinement. Étendant ainsi les délais de travaux : «Le prix augmente proportionnellement : on est à 110 000120 0000 euros à la Ville, pour refaire juste cette partie centrale.» Et, vieille ville oblige : « L’Architecte des bâtiments de France demande à ce que ce soit transparent. Et sur le marché on me dit que ça va faire trop chaud, que les fraises von devenir escagassées. »
Rénovation totale en vue sur le cours Masséna
Et pourquoi pas déplacer les commerçants du cours Masséna ? « Difficile à la place Nationale puisque les travaux en janvier vont débuter (1), et sur le Pré-des-Pêcheurs il faut louer une tente et rajouter le prix d’une tente. » Bref : ce n’est pas terrible. Du coup, le maire lance une proposition : «On refera le Marché provençal. Peut-être qu’il faudrait le démonter, l’enlever, le nettoyer, l’arranger et le remonter au même endroit ? » Durant la durée de ces travaux, le site serait «à ciel ouvert » durant plusieurs mois avant de retrouver son visage « à l’identique mais tout neuf ». Stop au bricolage. « On a l’argent pour le faire, ce n’est pas le sujet », ajoute le premier magistrat devant une assemblée qui opine du chef. L’approbation semble gagner tous les rangs. Pour autant Jean Leonetti précise : « L’option j’enlève tout je ne remets rien n’est pas possible. Dès qu’on touche une pierre de la vieille ville il faut l’avis de l’ABF. Et dans ce cas elle veut que l’on garde la structure.» Autre changement : le sol. « Dans ce cadre-là, on met un revêtement qui peut être nettoyé, qui correspond à des normes d’hygiène. » Et côté esthétique ? « Je propose que ce soit du même type que le kiosque de la place Nationale. Et pas un design des années 2022. » Du coup, ce serait pour quand ce renouveau ? « Après le gros oeuvre de Marenda-Lacan. » Soit à horizon 2021.