L’anti gaspillage s’apprend déjà à l’heure du déjeuner
Une table de tri a été installée à l’école Prévert, dans une démarche de développement durable
Forcément, il y a moins de déchets lorsqu’au menu de la cantine c’est steak frites que quand c’est poisson brocolis. » Que Pierre-Jean Simon, directeur de la restauration municipale d’Antibes, se rassure. C’est le même cinéma à la table de certains adultes. Les petits des écoles maternelles et élémentaires de la ville ont bon dos et les pensionnaires de l’école Jacques-Prévert, aux Semboules le prouvent. Leur réfectoire, refait cet été à neuf, compose depuis la rentrée avec une nouvelle venue : la table de tri.
Environ kg de déchets alimentaires par repas
Contrairement aux idées reçues, les écoliers ont plutôt tendance à terminer leurs assiettes. Ou, dans le pire des cas, prennent plaisir à trier leurs déchets alimentaires avec sérieux. « C’est la première école à expérimenter le tri de ses déchets alimentaire, raconte le responsable. C’est dans la lignée de notre démarche anti gaspillage. C’est essentiel pour l’éducation des enfants. » Bientôt, cet outil écolo devrait donc se multiplier. « Dans l’ensemble des écoles municipales d’Antibes, cela représente aujourd’hui six tonnes de déchets pour environ 5000 repas par jour. On gaspille actuellement jusqu’à 25 % de la nourriture et on espère atteindre le chiffre exceptionnel de 15 %. » Hier, à mi-chemin d’un déjeuner copieux, les 230 écoliers de Prévert inscrits à la cantine avaient jeté 9 kg de nourriture (soit l’équivalent de 18 kg jetés sur l’ensemble du repas), qu’ils avaient donc eux-mêmes triés dans des tubes étiquetés « Restes alimentaires » et «Autres, emballages, serviettes papier ». Une nouvelle mesure qui suit la réduction des emballages plastiques entreprise il y a déjà deux ans dans les écoles de la commune.