De Mozart à Gardel aux Moments musicaux de l’Académie Clémentine
La compagnie Antonin Artaud présente en avantpremière la nouvelle création de Michel Heim, Monsieur et la Reine Mère, ce soir à 20h30, Espace Miramar. Une comédie pseudo-historique tout en magnificence avec ses alexandrins, ses costumes d’époque somptueux et ses personnages royaux. La comédienne Chantal Giraudin raconte l’histoire de cette pièce spécialement écrite pour elle.
Comment est né le projet ?
J’ai vu le travail de Michel Heim à Avignon L’opération du Saint-Esprit. À la sortie du théâtre je me suis payé l’audace d’aller le voir et de lui demander d’écrire pour moi une comédie en alexandrin, qui se déroulerait au XVIIe siècle. Il m’a répondu « Pourquoi pas ? » Quelques semaines plus tard, il m’a demandé si j’étais toujours intéressée. Je n’en croyais pas mes oreilles ! Ce que je souhaitais correspondait à ce qu’il avait envie d’écrire.
Pourquoi le XVIIe siècle?
Cela correspond à une période très riche au niveau culturel, avec Molière, Boileau, Louis XIV… J’avais déjà joué Célimène et le cardinal de l’auteur contemporain Jacques Rampal, dans la même veine, et tellement proche de Molière. J’ai eu envie de réitérer ça. J’aime la musique de l’alexandrin. Certains comédiens trouvent ça difficile. Pour moi, c’est tout le contraire. Grâce aux rimes, les mots viennent plus facilement.
La pièce clôture la trilogie de la cour de Versailles?
Après Madame est morte et Le Mariage de Mademoiselle, la pièce va clore la trilogie de cette période du XVIIe. Ce n’est pas la suite du Mariage de mademoiselle, cela se passe juste avant, au début du règne de Louis XIV. Il n’est pas nécessaire d’avoir vu les deux autres pièces pour comprendre.
Quelle est l’intrigue ?
Anne d’Autriche a cédé la régence et donné le pouvoir à son fils. Des rumeurs circulent concernant une éventuelle liaison entre la Reine Mère et Mazarin, joué par Thierry Lemoine. On ne sait pas trop si celui-ci est à voile ou à vapeur. Anne d’Autriche en est amoureuse. Le frère de Louis XIV, Philippe d’Orléans, interprété par Rudolphe Pignon, essaie de le séduire… Il y a beaucoup de rebondissements. La cour retient son souffle et le public aussi ! Espace Miramar.Tarif de 12 à 19€,billetterie sur internet ou sur place 30 minutes avant le spectacle. Costumes Eric Starck. Dans le cadre de ses Moments musicaux qui affichent toujours une belle qualité, l’Académie Clémentine propose ce dimanche à 18 h, dans le cadre choisi de l’église Saint-Georges, un voyage musical autour de l’évolution du quatuor à cordes. Au fil de trois siècles de musique, les Solistes de Cannes parcourront quelquesunes des plus les plus belles pages des répertoires – classiques, romantiques, postromantique, avant-gardiste – pour arriver à une danse de société qui a dépassé les frontières de son pays d’origine, l’Argentine, pour devenir véritablement internationale, le tango. Mozart, Beethoven, Schubert, Tchaïkovsky, Debussy, Bartok et Gardel figureront notamment au programme de cette soirée qui bénéficiera du concours de quatre musiciens d’exception, solistes ou membres de l’orchestre de Cannes, Berthilde Dufour et Wei Mao au violon, Altin Tafilaj à l’alto et Philippe Cauchefer au violoncelle. De très agréables instants musicaux en perspective prolongés de manière conviviale sur le parvis de l’église par le verre de l’amitié partagé en compagnie des artistes. ÉgliseSaint-Georges,27avenueduRoi-Albert à Cannes. Tarif 18 € (réduit et Cannes Pass Culture 12€.Réservationsau06.10.27.13.54 et sur place une heure avant le concert. Site www.academie-clementine.org