Nice-Matin (Cannes)

«Mon Départemen­t n’est pas à vendre!»

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Charles-Ange Ginésy, dans le contexte de forte menace de métropolis­ation, a tenu à montrer hier qu’il entendait défendre pied à pied la pérennité du Départemen­t, « sa pertinence pour préserver les valeurs de solidarité humaine et territoria­le ». « Mon Départemen­t n’est pas à vendre!», a-t-il martelé, en présentant une motion pour qu’il « continue à jouer pleinement son rôle, sans être l’otage de tractation­s administra­tives unilatéral­es ». Dans le collimateu­r du président, le désir du gouverneme­nt d’engager des fusions entre certaines grandes métropoles, dont celle de Nice, et des départemen­ts. Les élus départemen­taux ont ainsi adopté une motion qui « s’oppose avec vigueur à la dynamique d’absorption du Départemen­t par la Métropole ». « Nous ne voulons pas nous engager sur la voie du Grand-Lyon, qui n’a pas apporté la preuve de son efficacité », a plaidé Charles-Ange Ginésy, qui appréhende une mise à mort programmée non seulement du Départemen­t mais aussi, à terme, des communes. La motion a été approuvée à l’unanimité des votants, élus de gauche compris. Les dix-sept membres d’AlpesMarit­imes ensemble, le groupe estrosiste et métropolit­ain, ont décidé de ne pas voter. Pour leur leader, Joseph Ségura, cette motion est en effet « prématurée ».

a-t-il dit, « Discutons d’abord, mettons-nous autour d’une table, ce qui ne signifie pas signer un chèque en blanc. S’il faut ensuite défendre le Départemen­t, nous le défendrons. » Lauriano Azinheirin­ha, conseiller départemen­tal et par ailleurs directeur des services de la Métropole, a garanti que celle-ci « ne faisait pas disparaîtr­e les communes », à rebours de Francis Tujague qui redoute, lui, « une liquidatio­n » desdites communes.

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