Réguler la vitesse sur l’autoroute et supprimer les péages de tronçon
« Réduire la vitesse augmente la capacité de l’axe et peut ainsi améliorer la fluidité du trafic. » Mathématicienne basée à l’Inria à Sophia Antipolis et spécialiste de la modélisation et de la gestion du trafic, Paola Goatin nous explique pourquoi. « Si l’écart de vitesse entre la voie de droite et les autres est important, les conducteurs vont avoir tendance à ne pas utiliser la file de droite et donc à sous-utiliser l’espace disponible. » Elle suggère aussi d’utiliser le levier de la régulation de vitesse en cas d’embouteillage. « Si bien en amont du bouchon, par une signalétique on met des limitations de vitesse, on gagne tous du temps. » Des algorithmes permettent de calculer la solution, c’est-à-dire le réglage optimal de vitesse pour améliorer le temps de parcours. Par ailleurs, elle suggère entre la suppression des péages de tronçon. « Dans les Alpes-Maritimes, ils créent des effets d’accordéon et des embouteillages. De Villeneuve-Loubet jusqu’à Antibes, il y a 7 à 8 kilomètres de bouchon. Pour y parvenir il faut une volonté forte de l’Etat. Négocier avec la société concessionnaire pour qu’elle supprime ces péages, quitte à faire payer plus cher d’autres tronçons. Par exemple : augmenter celui du Capitou de 2 euros.»