Nice-Matin (Cannes)

Ils ont dit

- Vous n’avez pas eu besoin de temps d’adaptation. Première saison pour le Canyon Factory Racing et premier titre mondial en Enduro... A titre personnel, c’est un nouveau titre. Est-ce différent de ceux obtenus sur les pistes ? Florian Nicolaï, Dimitri Tord

Dès que Fabien Barel s’engage dans un projet VTT, le succès est bien souvent au rendez-vous. Double champion du monde de descente, vainqueur de la toute première course mondiale d’Enduro World Series, l’Azuréen est devenu, voilà deux semaines, champion du monde constructe­ur en tant que manager du team Canyon Factory Racing en EWS. Le tout avec Florian Nicolaï et Dimitri Tordo, deux pilotes azuréens. Avant de prendre le départ aujourd’hui du Roc d’Azur, pour la dernière course de son pote Julien Absalon, « on a obtenu notre premier titre mondial la même année il y a 20 ans », “Fab” est revenu sur cette saison pleine. L’année dernière, on avait monté l’équipe de descente qui avait très bien marché, puisque Troy Brosnan a fini e mondial (e cette année). On avait aussi remporté une Coupe du monde et terminé e au championna­t constructe­ur. Pour une première année, c’était déjà super. Cette année, on a greffé la partie enduro. La structure s’est étoffée puisqu’on est passé d’une dizaine à une vingtaine de personnes. Toute la saison, ça a été un véritable travail d’équipe et ce titre est une super satisfacti­on. Je vois ça comme une continuité de carrière. Ce titre, c’est un grand et immense plaisir, d’autant plus que j’ai récupéré des acteurs locaux, avec Florian Nicolaï, Dimitri Tordo, pour remplir cet objectif (*). Cela montre que le VTT azuréen, dans la continuité de ce que Nicolas Vouilloz, moi-même ont fait ou de ce que Loïc Bruni continue de faire, est toujours au “top niveau”. Ce titre mondial par équipes, j’espère que ce n’est que le début d’une très belle et longue carrière ensemble. Oui, bien sûr. Florian, je voulais l’avoir dans cette infrastruc­ture qui est plus pro et qui a davantage de moyens. Pouvoir l’accompagne­r dans la partie technique, là où il excellait déjà, mais aussi sur la tactique de course, la préparatio­n physique, la gestion du matériel, la préparatio­n du vélo qui sont des points tout aussi importants quand on cherche à être le numéro  mondial. Dans le cadre de la collaborat­ion avec Florian, je souhaitais un coéquipier qui puisse s’entraîner avec lui et à qui on pouvait donner sa chance. Mon choix s’est porté sur Dimitri. Vous attendiez Dimitri à un pareil niveau ? Pas autant, je lui avais fixé un objectif assez haut en lui parlant du “top ” en début de saison pour qu’il resigne aux côtés de Florian en . Mais j’avais confiance en lui. D’ailleurs, je n’avais pas les fonds pour lancer Dimitri sur l’ensemble de la Coupe du monde, donc j’ai pris dans mes deniers personnels pour lui donner sa chance et pouvoir l’envoyer en Amérique du Sud. Il l’a tout de suite saisie, car il fait “top ” là-bas et a ensuite pu faire la totalité du championna­t, qu’il termine e mondial. Ce qui est grandiose car il était “top ” l’an passé. Sur certaines spéciales, il a fini e derrière Sam Hill, multiple champion du monde, ça montre son potentiel. Je n’avais aucun doute làdessus. Il a fait une très belle saison, mais je sais qu’il peut encore mieux faire. Oui, mais c’est possible pour les deux. Ils ont tous les deux une super vitesse de pointe. Ce sont deux avions de chasse, à qui on apporte notre organisati­on. On a mis des personnes clés à leur côté, comme Alexandre Blain (ancien cycliste profession­nel) qui les a entraînés et Benjamin Fouquet, qui a géré toute la partie atelier et mécanique. Ce sont aussi des acteurs azuréens de ce titre. Loïc (Bruni), Loris (Vergier) sont déjà installés dans des infrastruc­tures dans lesquelles ils se sentent bien. Si ça arrive un jour, ce sera un immense plaisir, mais le but n’est pas de démonter un team. Et puis, on a une structure internatio­nale. On a un manager allemand, un autre canadien, deux pilotes australien­s, deux canadiens, deux français, un écossais, une allemande. C’est important d’avoir des talents internatio­naux pour nos partenaire­s. « J’avais déjà vécu un titre mondial avec mon ancien team (Rocky en ), c’est toujours un bon moment pour l’équipe. Ça démontre que tout le monde a bien bossé, s’est impliqué. Personnell­ement, ça faisait cinq ans que j’étais autour du “top ” et que j’attendais ce podium général. J’ai senti une différence cette année, notamment grâce au travail foncier effectué avec notre entraîneur (Alexandre Blain). Je suis plus résistant et lucide sur le week-end ». « C’est une belle récompense pour toute l’équipe. On a bien bossé tous ensemble, avec Fabien (Barel), Alex (Blain), les mécanos. On a formé une famille, avec beaucoup d’entraide, c’était beau à vivre. Moi je visais le “top ” mondial, personne n’aurait cru à cette e place. Mais les résultats sont arrivés et on a revu les objectifs. J’ai essayé d’être le plus performant et régulier, c’était ma façon de remercier l’équipe ».

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(Photos Markus Greber, Greg Germain, Boris Beyer et DR) Fabien Barel (au centre), Dimitri Tordo (à gauche) et Florian Nicolaï (à droite) : trois champions du monde azuréens !
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Le titre fêté par l’équipe.
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