Restauration collective: bientôt mieux négociée
La mairie va regrouper ses commandes avec le CCAS, Cannes Bel Âge et les écoles pour la restauration collective. Objectif: harmoniser les prestations et d’obtenir de meilleures conditions
Conjuguer le goût et la qualité à la cantine, un objectif que s’est fixé la municipalité qui a instauré le 100 % fait maison, l’utilisation de produits frais et locaux et 20 % de bio. Cet objectif va être renforcé. C’est en tout cas la volonté municipale. Le contrat de délégation de service public pour les cantines, détenu par le groupe Compass (620 000 repas servis par an) arrivant à expiration le 31 août prochain, Cannes va opter pour un marché public avec possibilité de négociation, un cadre juridique plus favorable que la délégation de service public.
50 % de produits locaux en 2022 ?
Dans le même temps, la loi prévoit que l’approvisionnement devra être constitué à l’horizon 2022 de 50 % de produits agricoles locaux. L’idée est de regrouper les repas servis par le CCAS, Cannes Bel Âge et les écoles, soit 824 000 repas. « Une mutualisation qui permettra de générer une économie d’échelle et d’obtenir de meilleures conditions de la part des candidats» a expliqué Pascale Vaillant, adjointe à l’environnement. « On va être innovant avec ce groupement, nous aurons plus de poids » s’est réjoui le maire. Si le recours aux légumes locaux est souhaité par tous, « on ne pourra pas fournir la matière première pour 800 000 repas ». Pour David Lisnard, le bio n’est pas la panacée absolue. « Passer de 20 à 50 % de bio, c’est devoir importer des produits avec ce que cela implique de bilan carbone sans garantie du respect du processus bio. Le bio, c’est bien à condition que cela soit attractif et pas artificiel. Il faut encourager, mais pas imposer. ». On devine l’exigence liée à la préférence pour les circuits courts. Un défi que devra relever le futur prestataire. Tout en garantissant un prix de repas faible.