On a écouté son album posthume
L’album posthume de Johnny Hallyday, intitulé Mon Pays c’est l’amour a été présenté hier à la presse et à quelques fans au cours d’une séance d’écoute ultra-sécurisée. Il sort vendredi à 800 000 exemplaires
Carton d’invitation, badge, bracelet et écoute « sécurisée » : au casque, en commun dans une pièce close gardée par des vigiles. Warner n’avait pas fait les choses à moitié hier pour la présentation en avant-première de Mon Pays c’est l’amour, l’album posthume de Johnny Hallyday. L’enjeu était il est vrai d’importance : mis en place à 800 000 exemplaires, ce sera sans nul doute la meilleure vente de l’année 2018.
« Disque de platine en dix minutes »
« Compte tenu des pré-réservations, il devrait être certifié platine en dix minutes », estime Thierry Chassagne, le patron de Warner France. Le successeur de «De l’Amour» (qui s’était vendu à 300 000 exemplaires, un chiffre déjà considérable pour le marché français) sera dans les bacs vendredi (« Y compris dans des magasins qui n’ont pas de rayon disque ») et en ligne sur les plateformes de streaming le 19 à minuit 01. En l’absence de Laeticia Hallyday, qui est pourtant venue de Los Angeles exprès pour la sortie mais réserve ses déclarations à la télévision, c’est Maxime Nucci, alias Yodelice, complice de Johnny depuis De l’Amour, qui s’est chargé de présenter le bébé, avec Sebastien Farran, le manager de Johnny, Bertrand Lamblot son directeur artistique et les responsables de la maison de disques. « Le début des séances d’enregistrement a été marqué par l’annonce de sa maladie, a-t-il raconté. J’étais dévasté mais lui ne pensait qu’à reprendre les tournées. Il voulait des chansons pour jouer dans les stades. C’est ce qui donne leur coloration un peu épique, alors que l’album précédent était plus épuré ». Album testamentaire ? La Team Hallyday réfute le terme ainsi que celui d’album posthume : « A aucun moment, je n’ai pensé en le faisant qu’il sortirait après sa mort » assure Maxime Nucci. « Aucun nuage noir n’a plané sur les séances » renchérit Bertrand Lamblot. « Au contraire, il s’est fait dans une motivation extrême et un positivisme abvsolu » conclut Seb Farran. « C’est le nouvel album d’un chanteur bien vivant qui voulait prouver une fois de plus qu’il était le meilleur » résume Lamblot.
« Sa voix est comme régénérée »
De fait, le disque impressionne (voir par ailleurs). Peut-être parce qu’il avait enfin arrêté de fumer, la voix de Johnny y est comme régénérée, rajeunie : « On croirait l’entendre dans sa meilleure période des années 70» s’étonnait un fan, les yeux rougis d’émotion après l’écoute. « Sa voix était incroyable, se souvient Maxime Nucci. Quel que soit son état d’esprit du moment, dès qu’il passait derrière le micro il avait la faculté de se connecter au sol et de tout donner. Comment il faisait ? Cela restera pour moi un mystère. Mais travailler avec lui a été une des plus grandes fiertés de ma vie ».