Derrière les remparts, l’association Défi de femmes en lutte contre les cancers féminins
L’association s’attache à convaincre du rôle du dépistage précoce et aide les malades à s’en sortir
Ils sont le ciment de nos remparts. Le lien de notre cité. Tous les mercredis, nous mettons en avant une association et ses dizaines de petites mains qui s’activent souvent dans l’ombre. Et dans un seul but : le bien des autres.
Défi de femmes ! Une association antiboise qui ouvre ses portes à toutes celles qui sont atteintes d’un cancer féminin et notamment le cancer du sein. Un espace d’accueil et de bien-être dans ce petit salon feutré, décoré de rose, qui propose accueil et soutien. « C’est en constatant que de nombreuses antiboises faisaient le déplacement jusqu’à notre antenne du Cannet que j’ai compris qu’il fallait en créer une dans cette ville », explique Mireille Cohen, la présidente. Ainsi, Mireille crée l’association antiboise en 2006. « J’ai eu la chance d’être aidée dans ma démarche par le maire, Jean Leonetti, et son épouse, Martine. Ils m’ont attribué une subvention qui permet de payer le loyer de notre maison d’accueil. » Touchée elle-même par un cancer, Mireille peut en parler, elle qui s’est retrouvée seule devant la maladie. C’est la raison pour laquelle l’entourage, l’écoute et la remise en confiance sont très importants.
Partager leur souffrance
Dans cet espace d’échange et de rencontre, les femmes peuvent s’exprimer librement au travers de groupes de paroles, mais encore d’ateliers collectifs de sophrologie. «Elles viennent ici pour partager leur souffrance et elles se rendent très vite compte que d’autres vivent ou ont vécu les mêmes choses qu’elles. Un soulagement quelque part », explique la présidente. Des soins sont également prodigués aux malades : esthétique, réflexologie, psychologie, diététique, ostéopathie, magnétiseur. L’association fait appel à des professionnelles pour redonner confiance à ces femmes mutilées par les traitements. Petra, une magnétiseuse qui arrête le feu, vient de rejoindre le groupe. L’association reçoit entre 40 et 50 personnes par mois, envoyées par les hôpitaux ou le bouche à oreille. Depuis sa création, il y a treize ans, l’association a reçu un millier de femmes. « Nous sommes entre femme, il n’y a aucun tabou ! » conclut Mireille.