Nice-Matin (Cannes)

ANTIBES-JUAN Quel été pour les trois plages de Courbet ?

Les trois profession­nels ont bénéficié d’une autorisati­on d’ouverture temporaire afin de pouvoir pratiquer leur activité et, ainsi, éviter une saison blanche sur la sable juanais

- ROBERT YVON ryvon@nicematin.fr

C’est le 1er janvier 2019, que les cinq profession­nels ayant obtenu une délégation de service public pour gérer les plages privées de l’épi Courbet, prendront officielle­ment possession de leur bien. Pour une durée de douze ans. Deux lots sont attribués à l’année tandis que les trois autres le sont de manière saisonnièr­e, en gros de mars à octobre. Ainsi, le nouveau visage de cette partie du littoral juanais tel que l’exige le Décret plage 2006 de la loi Littoral, sera devenu réalité avec non plus des installati­ons en dur mais bien des structures démontable­s qui seront posées sur le sable... Toutefois, si le titre de propriété ne sera valide qu’au début de l’année prochaine, dès cet été trois des cinq délégatair­es ont pu accueillir leurs clients. Cela grâce à l’obtention d’une Autorisati­on d’ouverture temporaire que la préfecture leur a délivré. Une AOT qui, pour deux d’entre-eux, Yolo plage et l’Epi-Beach, s’est achevée ce lundi. Le troisième, La Plage des îles ,a préféré s’arrêter en septembre afin de préparer le chantier de constructi­on de son futur restaurant.

« On a très bien travaillé cet été »

Tous ceux qui ont investi et ont ouvert à Courbet cet été ont-ils eu raison de le faire ? « On a très bien travaillé en ouvrant pourtant tardivemen­t, le 7 juillet. Le plus difficile, aura été de trouver un lieu de stockage pour notre matériel démontable. C’est aujourd’hui réglé », souligne Xavier Benzakin (Yolo Plage). De son côté, l’Épi Beach a investi 400 000 euros et employé une quinzaine de personnes pour accueillir sa clientèle estivale. « C’était notre pari et c’est une réussite », estime Zouhair Belaych. Un satisfecit que semble partager la direction départemen­tale du Territoire et de la Mer. «La Ville nous a demandé d’éviter une année blanche sans établissem­ents balnéaires ouverts à Courbet. Le préfet s’est montré bienveilla­nt. À charge maintenant à la mairie de vérifier si les règles d’urbanisme ont été respectées », précise, ainsi, Serge Castel, le directeur de la DDTM avant de conclure : «Le préfet a remis de l’ordre sur l’ensemble du littoral. C’est tout ce qu’il cherchait à faire. » Bienveilla­nce du préfet donc. C’est certain puisqu’elle a permis à un troisième établissem­ent de s’installer provisoire­ment cet été. Ainsi, Halima Sadallah et Gérard Lanoir, gérants de La Plage des îles , ont pu, en effet, travailler pour la saison alors que leur lot est annuel. «On avait déposé un permis de construire. On voulait aménager notre restaurant avant le début de cet été mais cela n’a pas été possible à cause d’un retard dans les travaux d’aménagemen­t du secteur de Courbet. Alors on a ouvert cette petite plage démontable, pour qu’il y ait une continuité du service. Notre plage n’avait pas de cuisine, c’est tout. Du coup nous laissions nos clients venir avec des sandwiches ou bien commander chez les commerçant­s qui nous entourent », raconte Halima Sadallah. La famille Lanoir, propriétai­re de l’enseigne La Plage des îles depuis soixante-dix ans, promet un bel établissem­ent dès l’année prochaine. «Souvenez-vous, je pleurais en démolissan­t ma plage l’année dernière. Cet été, j’étais la plus heureuse du monde de pouvoir continuer ma vie de plagiste. »

« On a évité l’année blanche »

L’ouverture de ces trois plages à Courbet a été ressentie comme « une bonne chose » par l’UMIH, principal syndicat des plagistes, hôteliers et restaurate­urs. «Nous avions demandé d’éviter à tout prix une année blanche sur notre littoral. C’est ce que la Ville a essayé de faire à Courbet. À part qu’aucun des deux lots annuels prévus dans le cahier des charges n’a pu être construit dans les temps. On aurait préféré voir La Plage des îles construite comme elle le sera en 2019, plutôt que ce cabanon autorisé par la Ville et le préfet, dit Henry Mathey. Mais de toute façon, l’avenir de Courbet comme de l’épi Lutetia est maintenant figé. On attend maintenant de voir comment se fera l’applicatio­n du Décret-plage sur les autres secteurs. Cela est prévu pour 2 020 ».

 ?? (Photos drone Sébastien Botella et Jean-Sébastien Gino-Antomarchi) ?? Ci-dessus, le nouveau visage de l’épi Courbet. Ci-dessous, Halima Sadallah et Gerard Lanoir ont choisi d’ouvrir leur plage provisoire avec l’autorisati­on de l’État et de la Ville en attendant de construire leur plage-restaurant qui sera ouverte à l’année.
(Photos drone Sébastien Botella et Jean-Sébastien Gino-Antomarchi) Ci-dessus, le nouveau visage de l’épi Courbet. Ci-dessous, Halima Sadallah et Gerard Lanoir ont choisi d’ouvrir leur plage provisoire avec l’autorisati­on de l’État et de la Ville en attendant de construire leur plage-restaurant qui sera ouverte à l’année.
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