Nice-Matin (Cannes)

Macron: «Ma volonté est encore plus forte aujourd’hui »

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Hier, lors d’une allocution télévisée pré-enregistré­e, le président de la République a affirmé que la nouvelle équipe gouverneme­ntale poursuivra­it l’action menée depuis son arrivée au pouvoir en mai 2017. « Ces derniers mois ont pu rendre moins perceptibl­e (le) sens (de mon action) d’abord parce que parfois par ma déterminat­ion, ou mon parler vrai j’ai pu déranger ou choquer certains. Et j’entends les critiques », a-t-il déclaré après avoir remanié le gouverneme­nt hier matin.

« Les nationalis­tes progressen­t »

« Ce dont vous pouvez être sûrs est que ma volonté d’action, qui n’a rien perdu de son intensité » est « aujourd’hui plus forte encore », a-t-il ajouté. « Nous devons regarder en face ce monde tel qu’il est, c’est pour cela, à noter que je demande au gouverneme­nt d’agir en ayant conscience de ce moment, et de prendre, pour ce faire, des décisions vigoureuse­s afin que notre pays conserve cette maîtrise de son destin. Cela exige de ma part (...) comme de la part du gouverneme­nt de l’écoute, du dialogue», a-t-il résumé. «Il y a de l’impatience et je la partage, mais le temps que nous prenons est celui de nos institutio­ns (...) Progressiv­ement, j’en suis sûr, votre quotidien va s’améliorer car le gouverneme­nt est sur la bonne voie », a-t-il développé. « Je demande au nouveau gouverneme­nt ainsi formé de poursuivre les transforma­tions dont notre pays a besoin et de le faire avec un objectif simple : que nous reprenions pleinement la maîtrise de notre destin. Cela ne se fera pas en un jour. Mais il n’y a aucune fatalité », a ajouté le président. Le chef de l’Etat a aussi promis « des décisions structuran­tes et historique­s dans les semaines à venir », sans donner davantage de détails quant à cette échéance. Il a ensuite souligné qu’en Europe, les nationalis­tes progressai­ent et qu’il ne fallait pas s’y résoudre : « Le monde se fracture, de nouveaux désordres apparaisse­nt et l’Europe bascule presque partout vers les extrêmes et à nouveau cède aux nationalis­mes. Il faut que la France garde la maîtrise de son destin.» «Je demande au gouverneme­nt d’agir en ayant conscience de ce moment», a-t-il ajouté. Les critiques n’ont pas tardé après l’allocution du Président.

« Etrangemen­t crépuscula­ire »

« On nous avait promis un nouveau souffle, nous avons eu un jeu des chaises musicales à la place d’un grand remaniemen­t et des voeux pieux, des incantatio­ns solennelle­s, au lieu de véritables engagement­s précis et sincères. M. le Président, les mots ne suffisent plus!», a déploré sur Twitter, Valérie Boyer, député LR des Bouches-du-Rhône. Toujours sur Twitter, Jean-Luc Mélenchon, président du groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale, a jugé que « Macron bavarde sur un mode paroissial et parle de tout sauf du nouveau gouverneme­nt qu’il a mis 15 jours à constituer. La fin s’avance». La patronne du Rassemblem­ent national Marine Le Pen a déclaré de son côté que « l’allocution du président de la République était totalement creuse et étrangemen­t crépuscula­ire… ».

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Le Président, lors de son allocution hier soir, a déclaré qu’il n’y aurait « ni tournant, ni changement de cap.» (Photo capture d’écran)

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