Le projet des Trois-Moulins se dévoile
Lever de rideau, hier, sur l’esquisse du projet « Ecotone » qui sera la porte d’entrée de la technopole. La suite ? En décembre à Paris...
Un rideau rouge qui s’entrouvre et laisse apparaître une gambette. Deux pans carmin qui… se referment. Tout loup de Tex Avery qui se respecte resterait sur sa faim ! Susciter le désir. Tel a été l’esprit, hier, de la présentation de la silhouette des Trois-Moulins de demain. En compagnie de Philippe Journo, PDG de La Compagnie de Phalsbourg lauréate du projet – portant également l’Open Sky (voir encadré) – le président de la Communauté d’agglomération Sophia Antipolis, Jean Leonetti, en a dit un peu plus sur la future porte d’entrée de la technopole. Son petit nom ? « Ecotone ». Pour la définition, Philippe Journo prend la parole : « C’est une zone de transition écologique entre deux écosystèmes. » L’allégorie est là : le projet de 40 000 m² se veut être le lien entre Antibes et Sophia Antipolis. « Iconique »,« contemporain », le site souhaite être «le campus écologique du XXIe siècle ». Une vitrine devant attirer plus que les regards. L’enjeu? « Réinvestir ce point d’attractivité, attirer des grandes entreprises ». Pour ce faire, l’espace décrit comme « pôle d’excellence du biomimétisme du Sud de la France » réunit dans son équipe l’Atelier d’architecture Foussat Bapt, OXO, l’architecte renommé Jean Nouvel et… Xavier Niel. « Je lui ai proposé d’installer une antenne de Station F (1) dans ce projet, il a été emballé par l’idée », indique Philippe Journo.
Le bus-tram passera en dessous…
Côté chiffres, le site offrira 7000 m2 d’hôtel et de services, 31 800 m2 d’espaces de bureaux et de coworking, 1 200m2 de services et de restauration, 715 places de stationnement et surtout « 27 000 m2 d’espaces verts», comme le précise Jean Leonetti en rappelant : « 90% des espaces verts de Sophia seront préservés après la livraison de ce projet et des Clausonnes. » Sur le plan esthétique, la patte du concepteur du Louvre Abu Dhabi s’en ressent. Sur les deux seuls visuels rendus publics pour l’instant, les courbes évoquent une colline culminant à 26 mètres sur laquelle s’érigent des palmiers Washingtonia : clin d’oeil à Newport Beach, ville jumelée avec la cité des Remparts. Au-delà de cela… difficile d’en annoncer davantage. Mais la grande spécificité du lieu cristallise déjà toutes les attentions : « Vous l’avez compris, le bâtiment se soulève pour laisser passer la voie du bus-tram. » Oui, oui : le site ne touche pas terre. Du coup, ça laisse le champ libre aux imaginations. Si certains y voient une libre interprétation des Jardins de Babylone, d’autres s’y sentiraient bien en Na’vi… Avant d’attendre l’avis de James Cameron, il faudra d’abord passer par la troisième phase de présentation du projet. Rendez-vous début décembre au Simi (salon de l’immobilier d’entreprise) à Paris pour le lever de rideau complet.