Desens veut plus de morale en politique
Évincé du clan LR à la faveur d’une « jolie magouille » comme il la qualifie lui-même, l’opposant mandolocien Jean-Valéry Desens, devenu référent départemental d’Anticor, pose la question : qui sont les fautifs de la rupture de confiance entre les citoyens et la classe politique ? « Scrutin après scrutin, l’abstention gagne du terrain et les Français s’éloignent des urnes », constate-t-il. Et de rappeler que notre département, pour ce qui est de l’exemplarité des élus, « fait un peu figure de caricature. » Alors, l’élu propose des solutions pour remettre de l’ordre dans tout cela car, dit-il, « il n’y aura pas de moralisation de la vie politique sans moralisation des pratiques dans les partis politiques. » Voici quelques-unes des pistes qu’il propose d’étudier : « La possibilité de révoquer un élu à mi-mandat s’il ne tient pas ses engagements ; rendre comptable devant la justice les élus qui gaspillent l’argent public ou qui réalisent des GPII (grands projets inutiles imposés) ; l’obligation faite à tous les élus de publier leur patrimoine en début et en fin de mandat ; l’encadrement strict des pratiques lobbyistes ; l’interdiction faite aux maires de participer à la commission d’attribution de logements sociaux ; la réforme du financement des partis politiques ; participation active des citoyens aux choix des orientations et des projets locaux. » Autant d’avancées qui auraient l’avantage, considère Desens, «de changer les pratiques et de redonner de l’attractivité à l’action politique, au sens littéral et noble du terme. »