« J’ai beaucoup souffert du terme bétonisation » Un autre « Ecotone » ?
Comment ne pas évoquer le projet des Clausonnes – dit Open Sky – lorsque le lauréat se trouve ici ? Pas de secret : depuis sa présentation, l’espace qui sera aménagé par la Compagnie de Phalsbourg fait couler encre, salive, voire même venin. Une situation que Philippe Journo semble regretter : « J’ai beaucoup souffert d’entendre le terme de bétonisation associé à ce projet. Parce que ce n’est pas vrai. On l’a présenté que comme un vulgaire centre commercial, mais c’est autre chose. Nous souhaitons créer de la multi-activité, c’est un pôle de vie. » Une mécompréhension qui, selon le PDG, a aussi pu être engendrée par la comparaison : « Effectivement Polygone Riviera est sorti avant. On y a rapidement vu une confrontation avec Cap . Mais là, ce n’est pas la même chose : on se trouve sur un tout autre bassin, avec cette colonne vertébrale des Alpes-Maritimes qu’est l’autoroute. » Philippe Journo avance alors sa philosophie : « Je voyage beaucoup, en Asie on voit des gens qui ont de l’ambition, notre pays a besoin de retrouver cette ambition. » Et fait le lien avec la réalisation du projet Nice Gare Thiers made in Compagnie de Phalsbourg : « Créer des bâtiments exceptionnels, c’est cela qui nous motive. » L’occasion pour le président de la Communauté d’agglomération Sophia Antipolis, Jean Leonetti, de donner rendez-vous aux journalistes pour une nouvelle présentation des Clausonnes. Puisque, le projet a évolué depuis son lever de rideau au Mipim en mars . Comme l’a rappelé Jean Leonetti le mois dernier, la superficie « a été ramenée à m dont moins de la moitié sera occupée par une surface commerciale ». Ça ne vous dit pas quelque chose cet « Ecotone » ? Ce n’est pas un hasard : un autre projet porté par la Compagnie de Phalsbourg à Arcueil porte le même nom. Présenté dans le cadre de l’appel « Inventons la métropole du Grand Paris », le site devrait sortir de terre en . Si le bâtiment de m en bordure de l’autoroute A reprend l’idée de « biomimétisme », il présente un visage différent. Pour autant, Philippe Journo l’assure : le respect de la nature sera présent dans les deux cas. « On n’a pas le choix, à partir du moment où l’on sait ce qu’il ne faut pas faire, on ne peut pas l’ignorer : on doit suivre la bonne voie. » Le site parisien se présente donc avec des dispositifs éco-friendly tels que des panneaux solaires, des systèmes de récupération des eaux usées... Bref, visiblement le même esprit trouvera sa place à l’entrée de la technopole.