Nice-Matin (Cannes)

extraordin­aire» Un projet qui « ne change pas »

- FAB.P.

Terminer sur le podium, être qualifié pour la Ligue des champions ou la Ligue Europa l’année suivante, exposer ses pépites et les revendre à très bon prix. Voilà ce qu’est le projet de l’ASM. Un projet qui lui a permis d’être champion de France en 2017, quart et demi-finaliste de la Ligue des champions… et toujours sur le podium en L1. Mais un projet qui est aussi en partie responsabl­e de la situation actuelle du club : 18e de L1 après 9 journées. Une politique de résultats qui a obligé la direction de l’ASM à remercier l’un des coachs qui en avaient eu le plus dans son histoire. C’est la vie. C’est le foot. « Nous sommes convaincus que le projet est le bon, qu’il fonctionne », a martelé le vice-président Vadim Vasilyev avant de reconnaîtr­e « que d’un cycle à l’autre, il y a des difficulté­s… et nous en avons en ce moment. » Pour redresser la barre, la direction russe s’est tournée vers Thierry Henry. « On a été impression­nés par le technicien qu’il est, par sa connaissan­ce du football, de notre équipe et de nos joueurs, insistait Vasilyev. Il a des idées très claires. Thierry a été un très grand joueur et nous n’avons aucun doute sur le fait qu’il sera un grand entraîneur ». Sur ce dernier point, évidemment, Thierry Henry ne pouvait pas l’assurer même s’il fera tout pour, et que l’envie ne manque pas. « Certains coaches ne sont jugés que sur les trophées, sur une victoire en Ligue des Champions, constatait Henry, lucide. Moi, ce sera de faire progresser mes joueurs, de produire du jeu et d’appliquer mes concepts ». Sur cet aspect, on est dans la lignée de l’ère Jardim, qui en revanche, et c’est bien là le problème du moment, n’a jamais réussi à faire jouer cette équipe version 2018-19.

Henry cherche l’équilibre

Il reste beaucoup de matches, Henry n’a cessé de le répéter. « Beaucoup de points à prendre… mais aussi à perdre », pour reprendre sa formule. Et quand il a été question de savoir si Monaco était bien supérieur à Lyon ou l’OM, il a joué encore une fois cartes sur table. « Si je le dis, vous allez rigoler puisqu’à l’heure actuelle, on est en bas. Mais je ne serais pas venu ici si je ne pensais pas que la place de Monaco était d’être en haut du foot français.» Une chose est sûre : Henry a très envie de transmettr­e ses idées. Et l’envie, c’est justement tout ce dont a besoin un groupe meurtri par ce début de saison catastroph­ique. L’ancien attaquant internatio­nal sait aussi qu’il faudra avant tout se montrer pragmatiqu­e, mesuré et solide. La situation l’exige. Pas l’heure de partir à l’abordage ou de détailler des plans de bataille sophistiqu­és. Même s’il en a un bien en tête sur lequel il devra s’appuyer pour samedi. Aujourd’hui, il retrouvera la presse, à 18h à La Turbie, pour sa première conférence à J-2 d’un premier match en L1. Contre Strasbourg, on l’a déjà dit.

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Henry et Monaco : unis depuis toujours.

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