COURSE PÉDESTRE Fous de la “Diagonale”
Sébastien Camus et son frère Sylvain s’alignent sur la course la plus dure du monde, pour environ 24h d’efforts. Avec de véritables ambitions. Il y a trois ans, l’aîné avait terminé 2e
64 km, 9920 m de dénivelé, une nuit dans les terrains piégeux et escarpés de l’île de La Réunion. Voilà ce qui attend, à partir de ce soir (départ à 22h, heure locale), les participants de la 30e édition du Grand Raid, plus connu sous l’appellation “Diagonale des Fous”. Ce tracé dingue et effrayant entre Saint-Pierre et SaintDenis n’est pas vu de cet oeil par tout le monde. A commencer par les frères Camus, qui font partie des outsiders de l’épreuve. Leurs CV parlent d’euxmêmes. Sébastien, le Sospellois de 39 ans, compte déjà cinq participations, avec notamment une deuxième place en 2015. Sylvain, le Blausascois de 35 ans, six “Grand Raid” à son compteur, a, lui, fini 8e en 2016. A quelques jours du départ, les fourmis démangeaient les jambes des Azuréens et l’ambition transpirait de leur voix.
« Par rapport à la Diagonale des Fous, l’UTMB c’est très “roulant” »
« On espère se rapprocher du podium, assurait Sébastien. On est prêt, motivé, on a de beaux objectifs, mais on est aussi humbles devant cette course, car il peut se passer énormément de choses ». Les deux frangins du Team Garmin Adventure ont la même passion, une ambition légitime pour le haut du classement, mais pas pour autant la même stratégie de course. «Onn’apas prévu de courir ensemble, pose Sébastien. Ça aurait ses avantages, notamment en terme de motivation pour passer la nuit, mais on ne veut pas s’imposer cette stratégie, la course étant trop imprévisible. Par contre, si on se retrouve sur le parcours, ce sera un grand plaisir ». Dans les faits, Sébastien, déjà vainqueur de l’Ultra Trail du Mercantour ou du Vibram Maremontana cette année, devrait jouer les tout premiers rôles et pourquoi pas s’imposer à Saint-Denis. « J’aimerais bien, mais il y a François D’Haene (triple vainqueur à La Réunion mais aussi de l’UTMB) au départ. Je ne suis pas à son niveau, c’est tout simplement le meilleur traileur du monde. Il n’est pas imbattable, mais dire que je peux le battre, ce serait avoir une trop grande estime de soi. Il partira très vite, pas dans mon tempo. Mais si je me retrouve au combat avec lui, je donnerai tout pour finir devant lui ». Le terrain « sauvage et extrêmement technique » que l’on