Nice-Matin (Cannes)

Cinq cas de dengue détectés à Saint-Laurent-du-Var

Tous les malades habitent le vieux-village. Un voyageur aurait ramené cette « grippe tropicale » et les moustiques tigre l’auraient ensuite transmise. Une première en France

- GA. P. ET A. T.

C’est une première en France et elle a de quoi interroger. L’Agence régionale de santé ProvenceAl­pes-Côte d’Azur (l’ARS) et la préfecture des Alpes-Maritimes ont signalé, hier, la détection de quatre nouveaux cas autochtone­s de dengue dans le départemen­t. Ce qui porte à cinq le nombre d’habitants ayant contracté cette maladie tropicale. Du jamais vu! Ces cinq personnes habitent toutes à Saint-Laurent-du-Var et toutes dans le vieux-village plus précisémen­t, dans un périmètre de 50 mètres autour de la rue Desjoberts.

Un moustique de chez nous

Ces personnes ont été piquées par un moustique tigre qui ne provient pas d’une zone tropicale. Le virus, lui, en revanche pourrait avoir été « hébergé » par une personne revenant de voyage d’une zone tropicale et ayant contracté la maladie là-bas. On parle pour Saint-Laurent de cas autochtone­s car les personnes touchées sur le territoire national n’ont pas voyagé en zone contaminée dans les 15 jours précédant l’apparition des symptômes.

Campagne de démoustica­tion

Ces cas ont été identifiés à la suite de l’enquête réalisée par l’ARS Paca et la cellule d’interventi­on en régions (Cire Paca-Corse) les 8 et 9 octobre, juste après la découverte du premier cas. C’est dans le voisinage du premier cas qu’ils ont été détectés. Les pouvoirs publics assurent se mobiliser fortement pour éviter la propagatio­n du virus. Ainsi, des mesures de démoustica­tion et de surveillan­ce épidémiolo­giques ont été renforcées afin de protéger les population­s. Les actions de démoustica­tion réalisées par l’EID Méditerran­ée, initiées dès le 4 octobre, se poursuiven­t. «Le quartier du lieu de résidence des personnes a été démoustiqu­é à plusieurs reprises » ajoute l’ARS. L’objectif est d’éliminer les gîtes et les moustiques tigre adultes, vecteurs potentiels du virus. Le but est bien sûr d’éviter tout risque de propagatio­n du virus, ou d’épidémie. L’EID Méditerran­ée est intervenue sur la voie publique, à la fin de la nuit, ainsi que directemen­t au domicile des personnes.

Patient zéro ?

D’autres actions de démoustica­tion sont menées dans les autres lieux fréquentés par les personnes. La surveillan­ce épidémiolo­gique cherche aussi à identifier d’éventuels autres cas et retrouver la personne de retour de voyage à l’origine de la transmissi­on du virus : le patient zéro. Les hôpitaux, les médecins généralist­es et les laboratoir­es d’analyse médicale, sont mobilisés pour repérer les personnes qui pourraient présenter les symptômes de la dengue et les signaler à l’ARS Paca.

 ??  ?? Le climat méditerran­éen devient tropical et permet le développem­ent et la transmissi­on de maladie inconnue en métropole grâce au moustique tigre présent dans le sud, depuis maintenant de nombreuses années. À Saint-Laurent, les cinq personnes contaminée­s vivent près de la rue Desjoberts. (DR)
Le climat méditerran­éen devient tropical et permet le développem­ent et la transmissi­on de maladie inconnue en métropole grâce au moustique tigre présent dans le sud, depuis maintenant de nombreuses années. À Saint-Laurent, les cinq personnes contaminée­s vivent près de la rue Desjoberts. (DR)

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