Trains et déchets: la Région s’attaque aux fraudeurs
Réunis hier en assemblée plénière à Marseille, les élus de Provence-Alpes-Côte d’Azur ont adopté le plan régional de prévention et gestion des déchets. Pourquoi prévention ? Entre autres parce qu’il prévoit de «capter et réorienter l’intégralité des flux de déchets issus de chantiers du BTP vers des filières légales.» Mais aussi de valoriser 70 % de ces déchets. Cela devrait largement contribuer à la diminution des décharges sauvages. Le plan souhaite également «réduire de 10 %, la production de l’ensemble des déchets non dangereux ménagers et issus des activités économiques.» Le recyclage est perfectible car la Région produit beaucoup plus de déchets ménagers et assimilés que les autres régions françaises, a plaidé Anne Claudius-Petit en charge du dossier : 725 kg par habitant contre 572 à l’échelle nationale.
Trains TER : la fraude coûte cher
Les portiques de sécurité sont définitivement abandonnés, après la phase d’expérimentation. « SNCF Mobilités a refusé de commander la mise en oeuvre de ces portiques mobiles » selon les élus du RN. Ils dénoncent cette dépense de 6,8 M€ pour leur expérimentation. A présent, la Région s’apprête à mettre en place des portiques de contrôle automatique des billets, dans plusieurs gares TER.
Ligne Nouvelle : gros changements
Testés dans celles de Marseille Saint-Charles, MarseilleBlancarde et Nice-Ville, ils devraient être déployés en 2019 dans les gares de Cannes, Nice-Riquier, Nice-Saint-Augustin, Antibes, Cagnes, Toulon et les Arcs. A condition que les études confirment leur opportunité. Selon Philippe Tabarot, rapporteur de cette proposition, «avec un taux de fraude estimé à plus de 16 %, Provence-Alpes-Côte d’Azur est la Région la plus touchée par la fraude. »Un chiffre qui aurait un peu diminué selon lui. Toutefois, a-t-il précisé, 1 % de fraude, c’est 800 000 € de moins dans les caisses de la Région, qui gère les TER. Les élus ont également voté l’attribution d’une subvention de 1 130 000 € à SNCF Réseau, pour la réalisation des études préliminaires à la Déclaration d’utilité publique de la Ligne Nouvelle. Études portant entre autres sur les aménagements de la gare Saint-Charles; la bifurcation de la Pauline à La Garde; la création d’une gare TER-TGV à Nice-Aéroport; la création d’une gare nouvelle à Cannes-La-Bocca ; des aménagements entre Ollioules et Carnoules ; le doublement de la bifurcation de Grasse; la création d’un terminus à Cannesla-Bocca ; le déplacement de la halte TER de Cannes-LaBocca; et des aménagements de capacité de la ligne classique entre Cannes et Nice. Les élus espèrent une mise en service en 2030. Les phases 3 et 4 devraient être bien avancées d’ici là. Elles comprennent notamment la création d’une ligne nouvelle entre Le Muy et Cannes avec une gare nouvelle aux Arcs et d’une autre ligne entre Aubagne et Toulon. Deux sections très contestées dans le Var. Deux paramètres restent à ce jour inconnus: combien de TER la Région mettra sur ces rails et combien de TGV la SNCF fera circuler ?