Nice-Matin (Cannes)

BASKET-BALL Cordinier,  jours après...

De retour avec les Sharks après une saison blanche, le natif de Créteil prendra en main le jeu d’une équipe antiboise en manque de repères, ce soir contre Chalon (20h30)

- VIVIEN SEILLER

Il revient de loin. De très loin, même. D’une saison blanche passée bien loin des parquets à soigner ses genoux meurtris. A douter, travailler, suer et cravacher sans rechigner. Pour retracer le long chemin de croix d’Isaïa Cordinier, il faut remonter à l’issue de l’exercice 2016-2017. Ralenti dans sa progressio­n par une gêne aux deux genoux, l’arrière drafté en 2016 réfléchit sur l’orientatio­n à donner à sa carrière. Si l’idée de repartir en serrant les dents lui a trotté dans la tête au moment de la Summer League (1), le Cristolien de naissance a finalement choisi l’option la plus raisonnabl­e en suivant un protocole médical pour se remettre d’aplomb. Mais après quelques mois, l’ancien de Denain a finalement dû se résigner à passer entre les mains du docteur Sonnery-Cottet pour se faire opérer et repartir de zéro. Avec l’objectif d’un retour sur les parquets toujours en tête. « C’est un travail solitaire, reconnaît le joueur de 21 ans. On est tout seul et on se bat tous les jours contre soi-même pour aller plus loin, pour garder le moral. »

« Quand je revois le chemin parcouru… »

Indispensa­ble pour tenir le coup et ne pas sombrer, partagé entre les centres de rééducatio­n de Hauteville, Berck ou encore le CREPS d’Antibes. A ce moment-là, la tâche qui l’attend s’annonce particuliè­rement relevée. Mais Cordinier s’accroche et ne lâche pas. En bon stakhanovi­ste qu’il est. « C’était long mais j’ai su rester motivé, glisse-t-il. Quand je revois le chemin parcouru je me dis que revenir va être la récompense de tout ce travail acharné. J’ai eu la chance d’avoir mes proches pour me soutenir. » Ancien handballeu­r profession­nel dans les années 90, son père Stéphane a pu l’aider, le guider dans cette période difficile. Un soutien viscéral pour un fiston tatoué en l’honneur de ses proches. « Mon père m’a appris le haut niveau très jeune. Il a toujours ce rôle de mentor, il était aussi très affecté par mon année. »

(e Une année blanche prolongée de quelques journées galères pour son équipe (5 défaites en 5 matchs). Au moment de fouler le parquet de l’AzurArena, ce soir face à Chalon (20h30), Isaïa Cordinier se souviendra peut-être de ce 12 mai 2017, date de son dernier match en ProA sur le parquet de l’ASVEL. « Je me sens de plus en plus à l’aise. Le but, c’est de prendre du plaisir mais comme me dit mon père, il n’y a pas de plaisir dans la médiocrité.» À lui de se remettre au plus vite dans le bain. «On a hâte qu’il prenne la mène de cette équipe, glisse l’entraîneur Julien Espinosa. Il peut être l’étincelle qui nous fait démarrer le moteur.» La machine antiboise en a grand besoin. Julien Espinosa pourra s’appuyer sur la totalité de son groupe face à un champion de France 2017 irrégulier (3 victoires en 5 matchs). Pour son retour, Cordinier sera aligné au poste de meneur. Classement :

ELITE

% J G P Diff

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(Photo archives S. B.) Cordinier prêt à repartir.

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