Antibes touche le fond
Humilié sur son parquet par Chalon (63-100), Antibes a touché le fond et sa situation inquiète
Les Sharks touchent le fond mais creusent encore. Peut-être pour mieux se cacher, histoire de ne pas assumer leurs responsabilités. Semaine après semaine, les Antibois surprennent les suiveurs qui vont finir par se demander si leur mauvaise série prendra fin un jour (6 défaites en 6 matchs). Hier soir, la bande à Julien Espinosa a été en dessous de tout face à Chalon. Dominée dans tous les domaines au cours d’une lente agonie. Installé à la mène pour son retour après 525 jours loin des parquets, Isaïa Cordinier a bien tenté d’imprimer le rythme et de donner du dynamisme dès l’entame mais le jeune arrière (21 ans) a peiné à trouver ses repères avec plusieurs pertes de balles et deux fautes commises trop rapidement. Si les Sharks ont d’abord réussi à limiter la casse, c’est uniquement au prix d’exploits personnels sporadiques à trois points. Une façon bien trop instable de rester dans le coup face à des Chalonnais plus en rythme (15-24, 8e).
Sans révolte
Et comme Antibes a continué à s’auto-sanctionner par des absences coupables en défense, l’Elan a maintenu l’écart au terme du QT1 (1930). Rapidement sanctionné par trois fautes, Trevor Thompson a poussé son entraîneur Julien Espinosa à bricoler dans la peinture avec une doublette d’intérieur Blue-Mayembo expérimentale. Sans aucun liant collectif et puni par une multitude d’erreurs individuelles, Antibes a vu Chalon s’éloigner à mesure que le match avançait avec un violent 22-45 au coeur du deuxième round (16e). S’il y a bien eu un léger sursaut d’orgueil par la suite, l’Elan n’a pas eu le temps de trembler et le meneur Robinson a continué de réguler la machine. La dernière flèche longue distance signée Tim Blue n’y a rien changé : à la pause, Antibes pointait trop loin derrière (36-53) et Chalon pouvait voir venir. Séduisants et opportunistes, les coéquipiers de l’ancien antibois Vee Sanford ont continué d’imprimer leur rythme avec sérieux et application. L’AzurArena n’espérait déjà plus rien en début de deuxième mi-temps, abattue devant une telle indigence collective (37-62, 24e puis 5488, 35e). Hésitants, perdus, sans solution. Les Sharks ont gentiment coulé. Sans même donner l’envie d’y croire. Sans révolte. Plombés par un meneur qu’ils n’ont pas, entre un Campbell en bout de course et un Cordinier hors du coup. Inquiétant ? C’est bien plus que ça !