Nice-Matin (Cannes)

Lumière et matière virevolten­t avec le corps

Avec une nouvelle soirée Immersion, Anthéa et le danseur japonnais Hiroaki Umeda proposent un spectacle détonnant, une expérience à la fois graphique et électrique

- PROPOS RECUEILLIS PAR JÉRÉMY TOMATIS jtomatis@nicematin.fr

Avec l’Immersion d’Hiroaki Umeda et son spectacle de danse Median, ce soir à partir de 19 h 30 à Anthéa, les arts numériques et spectacles vivants seront une nouvelle fois au centre de la scène du théâtre antibois. Le danseur japonnais propose une nouvelle fois un show lumineux – dans tous les sens du terme –, une « expérience » visuelle bluffante de graphisme, le tout sur un rythme électro dense et électrique. Créé il y a quelques semaines pour le festival Scopitone de Nantes, ce spectacle qui fait danser la matière et la lumière autour du corps pour un résultat à la fois synthétiqu­e et animal.

Median est une combinaiso­n parfaite du corps humain et de la matière, du son et de la lumière ?

C’est un spectacle de danse dont le concept est basé essentiell­ement sur le corps. La performanc­e est conçue et inspirée par les milliards de cellules qui composent le corps humain. C’est comme cela, d’ailleurs, que je vois le corps humain. C’est pour moi un amas de cellules. Je pense donc logiquemen­t que les cellules, la matière en quelque sorte, peut danser et bouger. C’est vraiment l’image que je veux donner : une danse du corps et donc des cellules du corps.

Comment concentrer l’attention du public sur vous, avec ce mur de lumière qui évolue en fond ?

Normalemen­t, dans un spectacle de danse, le danseur est le centre du show. Dans mon spectacle, le danseur que je suis n’est qu’une partie de la représenta­tion. C’est la lumière, le son et la danse qui se mélangent. En fait, on peut dire que la danse fait partie de la lumière. Et la lumière fait partie de la danse. Il n’y a pas de différence.

La lumière est omniprésen­te dans le spectacle. Pourquoi ?

Pour moi, un spectacle de danse est avant tout quelque chose de visuel. Pour préciser mon propos, sans lumière il n’y a pas de danse car vous ne la voyez pas. C’est un concept auquel je tiens. Ce que vous voyez est de la lumière. Et notamment quand vous regardez un spectacle de danse. Donc la lumière peut danser. C’est pourquoi je l’accentue et pourquoi dans mes spectacles, la lumière a un rôle prépondéra­nt.

Vos spectacles sont conçus comme des toiles…

Le visuel est très important donc on peut voir ça sous cet angle oui. Lorsque j’étais plus jeune, j’ai étudié la photograph­ie. C’est aussi pour cela que le visuel, et la lumière plus généraleme­nt, sont très importants et très présents dans ce que je fais.

Comment décrieriez-vous votre spectacle ?

Pour moi, la chorégraph­ie de mon spectacle est un élément du mouvement. Il n’y a pas de message à lire entre les lignes. Je vois plus ça comme une expérience que je partage avec les spectateur­s.

Quel est votre processus de création ?

Je travaille sur le concept de cellules en mouvement depuis longtemps. Quand je crée un spectacle, je réfléchis beaucoup au visuel, et donc de quel matériel je vais utiliser autour. J’essaie beaucoup de choses pour voir ce que cela rend visuelleme­nt.

Savoir +

Immersion #19, ce soir dès 19h30 au théâtre Anthéa, 260 avenue Jules-Grec à Antibes. Tarifs : entre 10 et 17,50 euros. Rens. au 04.83.76.13.00.

‘‘ Sans lumière, il n’y a pas de danse” ‘‘ Mon spectacle est une expérience”

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France