Nice-Matin (Cannes)

HOCKEY SUR GLACE Nice par un trou de souris

- CHRISTOPHE­R ROUX

Les Aigles ont repris leur envol et quitté le bagne. Après cinq défaites de rang, le NHE a délaissé le boulet qui le clouait désespérém­ent au sol depuis le 29 septembre. Une éternité en Ligue Magnus. En se payant le scalp de l’Hormadi (4-3), les hommes de Stan Sutor n’ont pas été éjectés du Top 8 pour la première fois de la saison. Une péripétie à l’heure de boucler le premier quart du championna­t, certes, mais qui aurait accentué la crise de confiance en cas d’énième revers. Au final, ce matin, tous les voyants ont donc rebasculé au vert. Mais que ce fut dur. Le power-play est toujours autant en chantier (0/5 hier) et le jeu en infériorit­é a offert les deux derniers buts angloys. Sans un tir au but plein de malice de Bergeron, les partenaire­s de Vrielynck étaient promis à une sacrée gueule de bois. Un scénario que personne n’avait vraiment vu venir pendant une demi-heure. Jean-Bouin a d’abord remis la main sur son équipe. Face au promu, il a revu un collectif se transcende­r. Défensivem­ent, ses garçons ont contré les shoots. Offensivem­ent, il a pu goûter à nouveau à la folie, au réalisme et à de la présence sur les rebonds (3-0, 26’). « Après cinq défaites, on ne pouvait pas obtenir autre chose qu’une victoire à l’arrache, décryptait Sutor. Une fois qu’on prend ce premier but contre le cours du jeu, on retombe dans nos travers. Pour l’instant, on est meilleur à l’extérieur qu’à domicile. »

Bjaloncik en vue

« On a joué avec le feu, abondait le sauveur du soir, Frédéric Bergeron. On prend des risques au lieu de jouer simple. On bloque moins de lancers sur les infériorit­és. Et sur le power-play, on ne donne pas assez vite le palet. Ce n’est pas parce que chacun veut faire son numéro. C’est simplement le manque de confiance. On hésite davantage à faire des passes. Ça a tourné en notre faveur, c’est bien. Cette victoire, on l’attendait depuis trop longtemps. » Sur cette nouvelle route qui s’ouvre, Nice s’est aperçu hier soir qu’il pourra compter sur un soldat affûté : sa recrue de la semaine, Bjaloncik. Le centre slovaque de 20 ans a, comme espéré, répondu aux attentes. « Le problème de l’équipe, c’est qu’on manquait de vrais centres. Il n’y a que lui et Sabatier. Bergeron et Palocko sont des ailiers replacés au centre. On a vu ce soir qu’il facilitait nos sorties de zone. Il est impliqué sur notre premier but, c’est très intéressan­t Avec Carpentier et Valère, il a composé la ligne qui a le mieux fonctionné », a d’ailleurs salué Sutor. Le buteur prêté par Poprad devra néanmoins gommer quelques grigris superflus dans la zone neutre, pour éviter aux siens de le payer cash. Nota bene à lire, dès demain, à Strasbourg.

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