Nice - Grasse, un match particulier...
Le derby a été lancé par les coachs qui ne passeront pas leurs vacances ensemble...
Enfin ! Après trois ans et demi d’attente, le derby des Alpes-Maritimes entre le Stade Niçois et le Rugby Olympique de Grasse fait son retour cet après-midi. Les deux meilleurs clubs du département ont rendez-vous au stade des Arboras pour un derby prometteur. Si le dernier duel entre les deux clubs – à l’époque en Fédérale 2 – avait été remporté par des Grassois qui allaient décrocher la montée quelques semaines plus tard, c’est cette fois à l’étage supérieur que les deux équipes vont se disputer la suprématie locale. Dans le costume du favori, le Stade Niçois, ambitieux promu qui figure déjà dans le haut du tableau et qui entend bien renouer avec le succès face à son voisin. « J’ai senti un peu plus de concentration que d’habitude cette semaine à l’entraînement. Il faudra faire attention à ne pas se faire piéger et réussir à jouer relâché car Grasse n’a rien à perdre. La pression est de notre côté. C’était comme ça à tous les matchs l’an dernier, mais là le niveau est différent » ,décrit le coach niçois David Bolgashvili. La lanterne rouge à la main, le ROG vient sans pression mais avec l’envie de bousculer la hiérarchie.
Vacher : « Nice ne nous respecte pas »
« On va jouer avec nos armes. Eux ont plus de pression. Nous, on veut faire un bon match et rendre fiers les Grassois. On fera les comptes à la fin » , promet Damien Vacher, l’entraîneur de Grasse. « On ne joue par dans la même cour mais j’y vais pour gagner. Les joueurs connaissent l’état d’esprit, si on doit perdre, ce sera avec les honneurs. On partira avec une défaite, mais la tête haute. Ce club ne nous respecte pas, à 17h je veux qu’il nous respecte », poursuit-il. Un ressenti et un contentieux liés au recrutement de joueurs grassois par le Stade Niçois lors des deux dernières intersaisons. «Depuis des années, on ne se prend pas les joueurs sans l’accord des dirigeants. L’entraîneur ne respecte personne. Lorsque j’ai voulu appeler un joueur de Nice, je ne l’ai pas fait car il fallait l’accord de mon président avant. Il dit des choses, je respecte. Eux non. Ils recherchent avant tout à se renfoncer ? Non, il veulent surtout nous faire mal, nous enlever nos leaders. Ils ont réussi avec deux, pas les autres » , enrage le technicien du ROG. « De mon côté, il n’y a pas de tension », balaie David Bolgashvili.
Bolgashvili : « C’est Grasse qui a changé les règles »
« Les joueurs qui viennent à Nice le font car ils en ont envie. Dans le secteur, il n’y a pas beaucoup de choix. L’accord ? Il existait lorsque je suis arrivé, on m’en avait parlé. Mais ils l’ont violé en premier lorsqu’ils ont pris Thomas De Molder chez nous à l’été 2016, peu de temps avant le début du championnat et sans consulter personne. C’est Grasse qui a changé les règles du jeu », se défend-il. Des désaccords en coulisses qui ne manqueront pas d’exacerber un peu plus l’antagonisme entre les deux parties. Au-delà de ces querelles de recrutement, ce sont surtout les deux plus beaux représentants du rugby des Alpes-Maritimes qui s’opposent. Avec, on l’espère, on joli spectacle à la clé. Messieurs, à vous de jouer !