Nice-Matin (Cannes)

Les buts

- MATHIEU FAURE, À STRASBOURG

A Strasbourg (Stade de la Meinau),Strasbourg bat Monaco 2 à 1 (1-0) Spectateur­s : 25 358 Arbitre : N. Rainville Possession de balle : Strasbourg (46 %), Monaco (54 %) Buts : Thomasson (17’), Mothiba (84’) pour Strasbourg. Tielemans (90+1 s.p.) pour Monaco. Avertissem­ents : Mitrovic (15’), Sissoko (87’) à Strasbourg. Aholou (46’), Chadli (55’), Tielemans (90’+4) à Monaco. Exclusion : Grandsir (66’) à Monaco. Strasbourg :

Joueur, Thierry Henry n’avait jamais perdu à Strasbourg. Pour sa grande première sur un banc, c’est chose faite avec cette défaite concédée à la Meinau (1-2), la troisième de rang en Ligue 1. Ce matin, Monaco pointe à la dix-neuvième place, celle du premier relégable. En dépit du vent de fraîcheur qui a soufflé sur le Rocher depuis l’intronisat­ion de « Titi », le nouveau coach de l’ASM ne pouvait pas réussir de miracle en si peu de temps à la tête d’une équipe qui n’a gagné qu’un seul de ses treize matches cette saison et qui était privée, hier, de nombreux joueurs (1). Visiblemen­t, les têtes sont encore malades. On a vu les mêmes maux que sous Jardim : même résignatio­n, même absence de révolte, incapacité à renverser un score après avoir concédé l’ouverture du score. Surtout quand ce but est un gag et Monaco n’a pas besoin de ça en ce moment. « Je n’ai pas besoin de décrire ce but, l’erreur est humaine », a simplement précisé Henry. Sans oublier la sortie de Falcao au bout de 37 minutes sur blessure. Pour une première, les coups du sort avaient choisi leur camp.

Pierre Ménès, la Meinau et la guigne

C’est dommage car tout le monde voulait voir la première de Thierry Henry sur un banc de touche. Pierre Ménès, le consultant vedette de Canal Plus – proche du joueur – était à la Meinau pour l’occasion. On a alors scruté le néophyte : sa première déclaratio­n, sa première compositio­n d’équipe, sa première poignée de main à un coach adverse, sa première gueulante, ses premiers changement­s. Survêtemen­t ou costume pour sa grande première ? Un prisme atypique mais par lequel le cadre autour de ce Strasbourg-Monaco a été construit. « Je n’ai pas fait attention à mes gestes, j’étais dans mon match, j’ai essayé de parler posément avec les arbitres, j’étais concentré », glisse-t-il. Le nouveau coach de l’ASM a chaleureus­ement salué Fabien Lefèvre, adjoint de Thierry Laurey, avec qui il a joué à Monaco entre 1997 et 1999. Juste avant d’être applaudi par le public strasbourg­eois lors de son arrivée, mais aussi lors de l’annonce des équipes ainsi qu’à son départ du stade.

La star du soir

La star, c’était lui. Clairement. Le centre de gravité de la soirée aussi. Et puis le match a débuté et son ASM a montré un visage ambitieux avec des latéraux placés sur la même ligne que Falcao sur certaines séquences. C’est pourtant sur un ballon dans le dos de Henrichs que Lala centre parfaiteme­nt sur l’ouverture du score. « On peut être offensif et équilibré, détaille-t-il. Parfois, on est un peu parti la fleur au fusil ». L’ancien capitaine des Bleus a beaucoup parlé à ses joueurs mais l’expulsion de ✓ ’, - : lancé dans le dos de la défense monégasque, Lala adresse un centre brossé pour Thomasson au point de penalty que ce dernier reprend de la tête, Sy commet une grossière erreur de main en voulant bloquer la balle.

✓ ’, - : Da Costa récupère le ballon côté gauche au niveau du rond central, il élimine tranquille­ment la défense monégasque et lance Mothiba en profondeur. Le Sud-Africain se présente face à Sy et le trompe facilement d’un piqué.

✓ ’+, - : Tielemans transforme un penalty obtenu après une faute sur Sylla.

Grandsir à l’heure de jeu a réduit sa marge de manoeuvre. Et Monaco n’a jamais semblé en mesure de se remettre de ce premier but encaissé malgré deux ballons sauvés sur la ligne par Kenny Lala, dans tous les coups hier. Henry a maintenant trois jours pour préparer son équipe avant d’aller défier Bruges en Ligue des champions où il faudra se rassurer en ramenant des points car Monaco reste sur cinq défaites consécutiv­es toutes compétitio­ns confondues. Une routine de laquelle il faut vite sortir.

Raggi, Jemerson, N’Doram, Rony Lopes, (1) Pellegri, Subasic, Benaglio.

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