VOLLEY-BALL L’AS Cannes dépassée
A Toulouse, Spacers Toulouse battent Cannes 3-0 (25-21, 28’), (25-18, 23’) (2518, 23’). 500 spectateurs environ. Arbitres : Mme Kaizer et M. Raguet. Toulouse : 34 attaques, 22 fautes (12 services), 5 aces (Derouillon 4), 11 contres (Demyanenko 4). Cannes : 28 attaques, 25 fautes (17 services), 4 aces (Corre 2), 3 contres (2 Kral).
Vainqueur au forceps de Montpellier, candidat au titre, à l’issue d’un tie-break plein de suspense (18-16) mardi dernier à domicile, Cannes est tombé de haut, hier soir à Toulouse, en s’inclinant lourdement (30). Ce revers fait tâche tant les Azuréens ont subi sans jamais être en mesure de répondre. Auteur de 30 points face aux Héraultais, le pointu Irfan Hamzagic (26 ans) est, cette fois, totalement passé à côté de son match (4 pts). Il serait néanmoins injuste de pointer uniquement du doigt le Serbe, tant ses coéquipiers ont sombré avec lui. Menés à chaque entame de set, les hommes d’Arnaud Josserand ont été incapables de trouver la moindre solution et aucune individualité n’a été en mesure d’éviter ce naufrage.
Réaction attendue face à Rennes…
Propres et donc bien aidés par les Cannois, les Toulousains ont récité leur partition sans fausse note. Le champion de France de Ligue B la saison dernière, à la recherche de son glorieux passé, recevra Rennes samedi pour une réaction forcément attendue. Un vrai test en perspective face à une équipe qui a remporté ses trois premiers matchs… A Castelnau-le-Lez, salle Chaban-Delmas, Montpellier bat Nice 3-0 (26-24, 35’), (25-18, 27’), (25-18’, 30’). Arbitres : MM. Vanderbeeken et Leconte. Montpellier : 40 attaques (Cabral 16), 11 fautes (8 services), 3 aces (Gonzalez, Sens, Cabral), 10 blocs (Nalobin 4). La réaction d’orgueil était prévisible. Et Montpellier n’a pas déçu. Croqués à Cannes mardi (3-2), les hommes d’Olivier Lecat ont remis les pendules à l’heure. Hier soir, c’est un NVB encore trop tendre qui est passé sur le grill. Même si les partenaires de Coric ont mené dans les trois manches, il a manqué la maîtrise, des relations passeur-attaquants rodées et le mental pour faire pencher les points chauds du bon côté. Après deux sorties, dans une entame délicate (trois déplacements en hors-d’oeuvre, le prochain à Sète vendredi prochain), ce faux-départ n’est pas vraiment une surprise. Mladen Kasic, le coach azuréen, l’avait prédit.
Kasic : « On a explosé
dans la tête » Il n’en demeure pas moins que le technicien croate s’astreint à lister au plus vite les carences de son équipe, afin d’enclencher la marche avant. « On a explosé dans la tête dans le premier set, à 18-21, déplorait le coach azuréen sans perdre le moindre set! Les coéquipiers de Jiri Kral ont tout intérêt à montrer autre chose. Raphaël Corre (passeur de Cannes) : hier, à chaud. L’avoir perdu (26-24) est une erreur. On a commis des fautes stupides et le groupe s’énerve. Je ne suis pas en colère mais il y a encore beaucoup de travail. On a été là pendant un set et demi puis plus rien. C’est dommage. » Comme face à Rennes en ouverture (3-0), Ribbens et sa bande ont affiché des formes fluctuantes. Overbeeke, séduisant en Bretagne, a LAM toussoté hier (9/31 à 29% en attaque). A l’inverse, la paire de centraux émerge doucement : Cuk (1 bloc, 50% en attaque) ; Ah-Kong (3 contres et 45% de réussite offensive). Côté attaquants-réceptionneurs, Galabov a été plus en vue que Bartos, mais les deux Tchèques doivent, eux aussi, monter le curseur bien plus haut. Gagner est à ce prix. L’émulation sera belle et les derbys attendus avec passion. Avec Cannes, Mougins et Le Cannet, l’étendard de la Côte d’Azur a fière allure cette saison. Sur la Croisette, l’ambition est simple : remettre la main sur un titre de champion qui fuit le Palais des Victoires depuis 2015. Une éternité pour le club le plus titré de France, avec ses vingt couronnes nationales. Finaliste la saison dernière, le Racing aura fort à faire, à nouveau, avec la concurrence de Béziers (champion sortant) et Mulhouse (sacré en 2017). Si Cannes a enregistré la retraite de Centoni, sa pointue historique, ses deux adversaires ont également connu de l’animation à l’intersaison. Dans l’Hérault, le coach Cyril Ong - non conservé pour des raisons financières et parti sur le banc de Nantes - a été remplacé par l’entraîneur de la N2, Fabien Simondet. Avec la Ligue des champions à négocier, le départ à Stuttgart de sa meilleure scoreuse, Rivers, et le maintien de seulement quatre pros, le club du Languedoc part avec quelques inconnues. En Alsace, tout un club attend beaucoup du retour de la passeuse internationale grecque (la meilleure des Ligues A 2016 et 2017), Papafothiou, rentrée à la maison pour reprendre les commandes du jeu et exorciser une blessure au genou et une saison galère entre Italie et Pologne. Derrière ce trio, Le Cannet arrive masqué mais en visant le doublé coupe-championnat, pour son premier exercice sous pavillon suisse depuis que le club de Maillan est couvé par le Voléro Zurich. Un club où il a pioché pas moins de sept éléments, en plus du recrutement de la passeuse biterroise, Eva Mori. Si le Voléro Le Cannet ambitionne de taquiner les grands d’Europe à l’avenir, il lui faudra, déjà, démontrer sa force de frappe dans l’Hexagone. Question maintien (les 13e et 14e seront relégués en Elite), la lutte s’annonce féroce entre Quimper, Chamalières (repêché) et les promus, Marcq-enBaroeul et Mougins. Le MOM, justement, a déjà réussi l’un de ses paris de l’été : se construire un collectif malgré un tout petit budget pour les premiers pas de son histoire dans l’élite. Du coup, Marie Tari, coach derrière l’irrésistible ascension de la N3 à la Ligue A, a misé sur de jeunes louves. Ces joueuses ont tout à prouver et entendent exister autour des ogres cannois et cannettans. C. R. C’est dans l’optique des Jeux de Paris que la Ligue nationale de volley et la Fédération ont choisi d’intégrer l’Institut fédéral du volley-ball (IFVB) à l’élite, pour la première fois de son histoire cette saison. Le but ? Permettre aux futures patronnes des Bleues et des clubs pros, regroupées au CREPS de Toulouse (Haute-Garonne), de se faire les dents au plus haut niveau et plus en Elite (D). Les filles qui composeront cette équipe, nommée France Avenir , forment actuellement l’équipe de France Juniors. Elles ne descendront pas et ne pourront pas se qualifier en playoffs. La même décision a été prise du côté des garçons. Le Centre National du Volley (CNVB), lui, a été intégré à la Ligue B.