Nice-Matin (Cannes)

Toujours la même rengaine

Muet devant le but pour la 4e fois en cinq matchs à domicile, le Gym s’est incliné face à un Olympique de Marseille pourtant fébrile en première période

- WILLIAM HUMBERSET

Les semaines passent et le constat reste le même : cette équipe niçoise est bien trop inoffensiv­e pour espérer mieux. Quatorzièm­e ce matin et troisième pire attaque de L1 (7 buts), elle mesure l’écart qui se creuse avec le haut de tableau et ses plus flatteuses ambitions de fin de saison. Un OM diminué, qui n’avait jamais préservé son but inviolé en déplacemen­t cette saison, n’a pratiqueme­nt eu besoin que d’une seule occasion pour repartir avec le panier garni. Sanson n’a pas tremblé (42’) là où Myziane a trop tergiversé dans une situation semblable (9’). « Ce match reflète bien notre début de saison à domicile, a également résumé Vieira. On a été plutôt bien dans le contenu, mais on n’a pas été en réussite dans la finalité de nos occasions.» Surtout sur les 45 premières minutes. Comme contre Paris, le Gym a fait une bonne entame et s’est procuré les meilleures situations. La résultante d’un 3-43 offensif aligné par Vieira, avec Myziane en soutien de la paire Balotelli - Saint-Maximin pour la première fois de la saison. Sans Thauvin (blessé), Luiz Gustavo, ni Ocampos (suspendus), la sensation que Marseille était bon à prendre prenait du poids au fil de la rencontre. Lopez mettait du liant et de la verticalit­é au milieu, Bouna Sarr était précieux par son volume de jeu, mais globalemen­t le voisin phocéen était fébrile. Friable même face à la percussion de Saint-Maximin. Balotelli insistait peut-être un peu trop de loin (6’, 15’) mais l’Italien montrait enfin un bon visage dans la mobilité et l’envie. Puis patatras ! Un peu de naïveté et un brin de relâchemen­t dans le placement ont placé l’OM dans une situation confortabl­e. Définitive­ment.

Insipide deuxième période

Marseille a géré sans provoquer de gros dangers. Le Gym, lui, a baissé pied, a failli, a lâché. Et au final a une nouvelle fois déçu. « On a souffert physiqueme­nt en seconde période » ,aégalement noté Vieira. Mais l’état d’esprit que réclame un derby a disparu aussi et l’OM a géré le match à sa main jusqu’au léger sursaut du dernier quart d’heure. Le coach niçois pouvait lancer Danilo (56’), Ganago (78’), puis Srarfi (85’) à la place de Boscagli, Cyprien et Sarr. Empiler les joueurs offensifs n’y changeait rien. Le manque de mouvement autour du porteur était criant. A force d’attendre une fulgurance de Saint-Maximin, il ne s’est plus passé grandchose. Balotelli s’enferrait dans de mauvais choix, s’exilait à outrance sur les côtés et redevenait frustrant. « Il a besoin d’enchaîner les matchs pour retrouver son niveau » , a de nouveau répété Vieira. Hier c’était seulement son 4e match de championna­t. Et à cause de l’avertissem­ent pour une semelle sur Germain, il manquera la réception d’Auxerre en Coupe de la Ligue. Marseille n’a pas besoin de Mario pour compter la deuxième meilleure attaque de Ligue 1 (22 buts) mais Nice n’avance pas beaucoup avec un avantcentr­e muet. Les semaines passent et le constat devient de plus en plus inquiétant.

 ??  ?? Atal et les Niçois n’ont pas réussi à forcer le verrou olympien.
Atal et les Niçois n’ont pas réussi à forcer le verrou olympien.

Newspapers in French

Newspapers from France