Pas bien convaincant !
S’il ne réagit pas rapidement, l’OGC Nice, 14e de Ligue 1 et en souffrance face au but adverse, se dirige vers une saison sans grand intérêt. Contre Marseille, il a laissé un goût d’inachevé
L’heure des regrets, déjà ? Il est trop tôt pour l’affirmer mais à force de lâcher des points, notamment à l’Allianz Riviera, où il perd pratiquement à chaque fois qu’il joue, l’OGC Nice se retrouve dans une situation peu enviable après dix journées. Il est 14e, possède l’avant-dernière attaque de Ligue 1 (voir chiffre ci-contre) et ne convainc pas grand monde. Dimanche soir, contre une équipe de l’Olympique de Marseille sans ses stars et toute pâlichonne, les Niçois n’ont joué qu’une mi-temps, la première, sans que ce ne soit non plus la folie. Malgré tout, il y avait de la vie, des intentions louables. Or, comme c’est le cas depuis le début de saison, il a toujours manqué quelque chose dans les trente derniers mètres pour ouvrir le score. Acheté dix millions d’euros, soit le plus gros transfert de l’histoire du club - à égalité avec celui d’Allan Saint-Maximin -, Myziane Maolida a une fois encore été malheureux à la finition, ou maladroit, c’est au choix. L’ancien Lyonnais n’a que 19 ans mais son jeune âge ne pourra lui servir encore bien longtemps de bouclier face aux critiques qui commencent à fleurir autour de son cas. Contre l’OM, il a eu deux nouvelles balles de but qu’il a ratées par un manque évident d’agressivité et de dynamisme, alors qu’il « a vraiment un truc », selon Dante. « Il est très à l’aise avec le ballon, ça va finir par payer une fois qu’il aura marqué son premier but », poursuit son capitaine qui, lui, en revanche, tient la baraque et n’a rien à se reprocher.
Vieira cherche la bonne formule
Comme à Toulouse, Patrick Vieira a pris le pari audacieux de dessiner son équipe en 3-4-3 face à Marseille. On ne peut pas lui reprocher de ne rien tenter ou de ne pas les secouer mais, pour le moment, il galère à faire comprendre à ses offensifs qu’ils n’y arriveront qu’ensemble et non pas les uns après les autres. A la peine lors de ses trois premières apparitions, Mario Balotelli a laissé entrevoir quelques promesses, avant de rechuter après la pause. Allan Saint-Maximin a fait des misères à la défense marseillaise mais n’a pas encore trouvé la recette pour s’accorder avec ses compères de l’attaque. Arrivé pour huit millions, Danilo Barbosa a refait surface au coeur de la seconde mi-temps. Le Brésilien n’a pas fait lever les foules, à l’image de cette équipe niçoise, petits bras, qui a fini par disparaître au fil de la rencontre, malgré la présence de cinq attaquants en fin de match. Quant à Wylan Cyprien, bien que plus dynamique, il tarde à retrouver le niveau exceptionnel qui était le sien avant sa grave blessure au genou, en mars 2017. En fin de semaine, c’est à Bordeaux que Nice tentera de redonner un coup de fouet à des ambitions en chute libre. Par bonheur, il est encore temps de réagir. Messieurs, un petit effort !