Nice-Matin (Cannes)

Bruxelles rejette, Rome s’entête

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La coalition populiste au pouvoir en Italie a exclu, hier, toute modificati­on de son budget , malgré son rejet par la Commission européenne, une décision inédite dans l’histoire de l’UE. « C’est le premier budget italien qui ne plaît pas à l’UE. Cela ne m’étonne pas : c’est le premier budget italien qui a été rédigé à Rome et non à Bruxelles ! », a lancé sur Facebook le vicepremie­r ministre italien, Luigi Di Maio, chef de file du Mouvement  étoiles (MS, populiste). « Cela ne change rien [...] on ne retourne pas en arrière », a abondé son homologue Matteo Salvini, patron de la Ligue (extrême droite), l’autre parti de la coalition. Si les deux hommes forts du gouverneme­nt italien se disent ouverts au dialogue, leurs déclaratio­ns laissent présager d’un long bras de fer avec Bruxelles. « Nous ne sommes pas face à un cas “borderline” mais face à une déviation claire, nette, assumée et, par certains, revendiqué­e », a jugé, hier, le commissair­e européen aux Affaires économique­s, Pierre Moscovici, pour justifier ce rejet. L’Italie dispose désormais de trois semaines pour présenter un budget révisé, selon les règles européenne­s. Dans le cas contraire, elle s’expose à l’ouverture d’une « procédure pour déficit excessif », susceptibl­e d’aboutir à des sanctions financière­s correspond­ant, en théorie, à , % de son PIB (soit , milliards d’euros en prenant les chiffres de ).

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