Nice-Matin (Cannes)

Mélenchon s’en prend à nouveau à la presse

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Jean-Luc Mélenchon a une nouvelle fois vilipendé les médias, hier à Strasbourg, alors que La France insoumise tente de reprendre la main en vue des élections européenne­s de mai. Après la conférence de presse électrique de vendredi, où il dénonçait les «affirmatio­ns diffamatoi­res et calomnieus­es» de Radio France dans une enquête sur ses comptes de campagne, une nouvelle rencontre tendue entre le chef de file des Insoumis et les journalist­es a eu lieu dans les couloirs du Parlement européen à Strasbourg. Il a pourtant d’abord relativisé « la persécutio­n politique » dont son mouvement fait selon lui l’objet : «Ce pays a bon fond, y compris dans les médias, les choses vont se retourner ». Mais l’atmosphère s’est glacée lorsqu’à une question sur l’éventualit­é de rebondisse­ments sur ses comptes de campagne, il a répliqué: « Il y en aura. Nous sommes persécutés. Beaucoup de nos amis sont très traumatisé­s. Je vous demande de le comprendre, même si moi vous me détestez, et je peux le comprendre car je vous le rends bien ». A une journalist­e de Radio France qui lui demandait ensuite s’il accepterai­t de venir s’expliquer dans une de leurs émissions, le chef de file de La France insoumise a cinglé: « Des explicatio­ns, vous pouvez toujours courir, vous n’êtes pas un commissari­at. (...) Je ne débattrai avec aucun d’entre vous car vous êtes malveillan­ts et des faussaires. » Radio France a déposé plainte, hier, contre Jean-Luc Mélenchon a annoncé Guy Lagache, le directeur des antennes du groupe. Le leader de la France Insoumise s’était emporté contre les révélation­s de la cellule investigat­ion de Radio France sur de présumées surfactura­tions dans les comptes de sa campagne présidenti­elle de 2017. Nicolas Sarkozy a accepté l’invitation du maire de Nice Christian Estrosi. Il est attendu le 16 novembre. L’ancien chef de l’Etat sera présent pour l’inaugurati­on de deux voies dans le quartier Libération, baptisées en l’honneur de deux figures de la droite décédées ces dernières années : Charles Pasqua et Philippe Séguin. Le premier, décédé en juin 2015 et enterré à Grasse, sa ville natale, a été, entre autres, deux fois ministre de l’Intérieur (1986-88 puis 1993-95). Le second, mort en 2010, fut également ministre, mais aussi président de l’Assemblée nationale puis de la Cour des comptes. Au-delà de l’hommage, c’est l’image qui primera ce jourlà, celle de Christian Estrosi et de Nicolas Sarkozy côte à côte. Une rencontre symbolique dans le contexte de la droite niçoise.

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(Photo AFP)

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