Nice-Matin (Cannes)

Sly Johnson: retour aux sources à Jammin’Juan

Le rappeur est présent au marché du jazz qui a débuté hier. Avec Laurent Coulondre aux claviers, il donnera, demain soir, au Palais des congrès, un concert mêlant soul et hip-hop

- PROPOS RECUEILLIS PAR ROBERT YVON ryvon@nicematin.fr

Voix soul, hip-hop, à peine jazzy et homme de goût, Sly Johnson revient à Antibes pour un concert unique dans le cadre de Jamm’in Juan. Il se produira, demain soir, au Palais des congrès au lendemain du concert d’Hugh Coltman, parrain de la manifestat­ion. Ses performanc­es aux Nuits Carrées ou sur la scène de Jazz à Juan avec Manu Katché, sont encore dans les mémoires des amateurs de musiques urbaines. Cet ancien rappeur du Saïan Supa Crew revient aux sources du hip-hop. Et offre une certaine vision du jazz de demain.

Avez-vous besoin en tant que musicien de participer à un marché du jazz comme Jammin’Juan ?

Dis comme cela, c’est un peu étrange. En même temps, s’il y a un festival qui permet aux artistes de se développer sur scène et de faire évoluer leur carrière, je trouve cela très bien. Pour ma part, qu’il y ait des producteur­s de spectacles et des directeurs artistique­s dans la salle ou pas, c’est jouer devant un public réceptif qui est important. Mon but c’est de leur faire passer un bon moment avec ma musique. Ce n’est pas seulement d’être bon techniquem­ent. Les gens en face de moi, chantent, sautent, crient et vivent leur émotion dans mes concerts. Pour moi, c’est l’essentiel.

Qu’allez vous présenter demain soir ?

Un mélange de mon ancien répertoire et quelques chansons inédites du disque que j’enregistre en ce moment. J’ai diffusé sur le net un extrait, un clip qui s’appelle Skin et qui donne le ton de l’album. Je reviens un peu au hip-hop, à mes racines. Je me reposition­ne très clairement avec une présence de ce courant dans ma musique d’aujourd’hui. Pour ce qui est de ma voix, elle restera aussi très soul. Parce que ce sont les couleurs que j’aime. J’y ajoute un peu plus de rap pour les gens qui me suivent depuis toujours et me l’ont demandé.

Le pianiste organiste Laurent Coulondre révélé aux Victoires du Jazz vous accompagne. Qu’attendez-vous de lui ?

Il n’est pas présent sur mon album. Il a accepté simplement de me suivre sur scène. C’est un side man, comme tous mes musiciens qui ont tous beaucoup de talent. On a trouvé un bon équilibre avec tous les musiciens. Cela leur procure une certaine liberté d’expression. Le répertoire que les gens vont entendre, sera plus soul et hip-hop que jazz. C’est certain. Mais il y a la virtuosité de mes musiciens qui donnera ce côté jazz. Et aussi beaucoup d’improvisat­ion.

En première partie, il y aura le trio d’un jeune pianiste, Armel Dupas. Le connaissez-vous ?

Non, j’espère d’ailleurs pourvoir l’écouter. Et je vais aussi essayer de traîner dans les show cases pour découvrir les tendances du jazz d’aujourd’hui, tendre l’oreille dès que je le pourrai. Jammin’Juan au Palais des congrès. Aujourd’hui, à 20h30:HaïléJnoBa­ptisteetHu­ghColtman.Demain, à 20 h 30, Armel Dupas, et Sly Johnson. Tarifs : 15 euros.

 ??  ?? Sly Johnson, ici à Juan, en , avec Manu Katché, Pino Paladino et Stéphan Eicher. Il revient donner un concert inédit dans le cadre de Jammin’Juan ce samedi soir. (Photo Franck Fernandes)
Sly Johnson, ici à Juan, en , avec Manu Katché, Pino Paladino et Stéphan Eicher. Il revient donner un concert inédit dans le cadre de Jammin’Juan ce samedi soir. (Photo Franck Fernandes)

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