VALBONNE-SOPHIA ANTIPOLIS Au coup de gueule, elle préfère le coup de propre
Footing tranquille un dimanche matin, sur un des espaces boisés de la commune entre plantes de Dame nature et déchets des indélicats. Verdure oxygénante et pollution dérangeante. Alexia Aubert ne le supporte plus. «Je me suis juste dit ce n’est pas possible. » La jeune femme rentre chez elle, s’équipe de gants, de sacs poubelle et repart faire un ménage version XXL, sur un des parcs de Sophia Antipolis. Au bout de quelques heures, elle se sent mieux, fatiguée par ce sport improvisé aux règles simples : marcher, se baisser, éliminer toutes sortes d’ordure en essayant d’agir plutôt que de se désoler. Canettes et bouteilles, mouchoirs ou ferraille et plastique en veux-tu en voilà. À l’heure des discussions sur l’application de l’interdiction des couverts et contenants plastiques jetables, l’exemple sophipolitain parle de lui-même. Les restes de pique-niques heureux se ramassent à la pelle. La dynamique et positive Alexia termine contente, faire du bien à la planète c’est bon pour le moral. Dans les jours qui suivent ce grand nettoyage solitaire et spontané, une idée fait son chemin : créer un groupe ouvert, modulable qui se retrouve le dimanche matin pour une séance cleaning des espaces verts, en rythme et dans la bonne humeur. Des lutins pour la Terre, avec ce nom le ton est résolument ludique. « On n’agit pas dans la colère et on ne limitera pas à la Brague ou aux Bouillides, ce n’est pas Valbonne qui est sale, c’est la planète. » Le concept qui débute réellement avec l’automne, fonctionne sur le principe d’un duo, rendez-vous sportif et actions citoyennes, pour des bonnes volontés qui trouvent le temps. « On est tous occupés, mais on s’accorde une pause pour faire quelque chose d’utile, en famille ou entre amis, on peut aussi faire connaissance au cours de la session. C’est agréable et on transpire vraiment », précise la jeune coach de sport en plein air dans le feu de l’action le week-end dernier. La difficulté majeure : être assez nombreux pour un turnover. Pour l’instant, tout passe par les réseaux sociaux, avec un slogan moqueur « vous jetez on ramasse. » Des petits mots qui peutêtre réveilleront quelques consciences. Infos sur le Facebook Des lutins pour la terre et sur le site d’Alexia Aubert, www.airsportconcept.com