SAINT-CÉZAIRE Cantine : haro sur le gaspillage
Le service Education au développement durable du pays de Grasse propose aux communes un accompagnement des acteurs des cantines scolaires, pour un projet de lutte contre le gaspillage alimentaire. Deux écoles se sont particulièrement engagées, dans ce rôle pilote : Saint-Exupéry à Peymeinade et le groupe élémentaire de Saint-Cézaire-sur-Siagne.
Un gâchimètre gradué et décoré
Sous la houlette de Marie Ammirati, adjointe à la petite enfance et à l’éducation, une matinée pédagogique était organisée pour sensibiliser les écoliers en leur faisant découvrir de nouveaux réflexes de consommation. Le placement du pain en bout de chaîne et un gâchimètre conçu pour la récupération des morceaux non consommés, incitait les petits convives à en limiter la consommation. Anne-Sorine Allemand, diététicienne, notait que beaucoup d’entre eux, prenaient deux ou trois tranches et n’en consommaient souvent aucune. La quantité des mets à servir doit ainsi être maîtrisée, en adaptant les portions aux faims, pour éviter d’avoir, comme le souligne un vieil adage, les yeux plus grands que le ventre ! Jean-Yves Célis, le responsable du pôle clients de Scolarest insistait, quant à lui, sur l’aspect pédagogique indispensable à une meilleure connaissance des produits en les visualisant clairement. Encourager les animations autour de la nourriture et de la saisonnalité demeure une démarche incontournable. Un dispositif d’accompagnement aussi instructif que ludique qui permettra de sensibiliser les enfants et les parents.
La biodiversité en Estéron semble avoir du plomb dans l’aile. Elle subit des mutations rapides. Les températures de plus en plus élevées ne sont pas étrangères à ce constat. Certaines espèces dites « invasives » prennent doucement leur marque sur ce territoire exceptionnellement sauvage. Quelques-unes sont déjà bien implantées. Par exemple, au niveau botanique, chaque pied en fleur de la berce du Caucase produit plusieurs dizaines de milliers de graines qui peuvent rester en dormance, pendant sept ans, et empêcher la pousse des plants environnants.
Écrevisse US et cochenille nippone
D’un autre côté, l’ailante glanduleux élimine la flore locale par compétition avec des substances toxiques qui s’accumulent dans le sol. Elle peut également créer des réactions allergiques ou d’irritation chez l’homme. Sur le plan faunistique, on peut citer l’écrevisse américaine, responsable de la peste des écrevisses qui tue les espèces autochtones. Les cochenilles japonaises des agrumes attaquent les fruits, les feuilles et petites branches et peuvent dessécher rapidement un sujet infecté. Plus le milieu est varié et plus le nombre d’espèces pouvant s’y développer est important. De nouveaux spécimens exogènes prolifèrent rapidement en l’absence de leurs « régulateurs » habituels. Les pyrales du buis venues d’Asie, chenilles puis papillons nocturnes, ont dévoré tous les buis en rive droite de l’Estéron laissant des paysages désolants. Les punaises du pin profitent également d’un environnement clément pour se décupler provoquant une nette chute de la production des semences des résineux. Que dire des moustiques tigres qui ont véritablement gâché les soirées d’été des habitants de la vallée ? Ils peuvent poser de graves problèmes sanitaires avec la propagation de maladie comme la dengue, le chikungunya, la fièvre jaune.
De à ruches
Il fut un temps où Rachel et Thierry Prandi de la Ferme du Riolan possédaient 70 ruches : «Aujourd’hui, nous n’en avons plus que 8 en l’espace de seulement deux ans. Le frelon a tout dévoré » .Le climat doux et humide de cette année n’a pas arrangé les choses. Les tiques et les puces prolifèrent et s’accrochent aux poils des animaux ou piquent de plus en plus les hommes. L’union internationale pour la conservation de la nature considère que les espèces envahissantes sont le deuxième facteur de perte de la biodiversité au niveau mondial. Ce n’est pas un scénario catastrophe mais bien la réalité du terrain avec tous les impacts que cela suppose pour l’homme. La vigilance des habitants et le tout nouveau label « Rivière sauvage » obtenu par le Parc naturel régional des Préalpes d’Azur permettront d’avoir un oeil particulier sur ces questions cruciales.