Grand froid: l’État renforce son plan dans les A.-M
Dévoilé hier, le dispositif d’hébergement d’urgence hivernal s’appuie sur 2400 places dans les Alpes-Maritimes. Auxquelles s’ajoutent 550 places mobilisables en cas de chute du thermomètre
C’est un sujet qui engage la responsabilité de l’État et représente un coût important. Vingtquatre millions d’euros par an pour le dispositif d’hébergement d’urgence dans le département des Alpes-Maritimes. Où, il faut le rappeler, le taux de pauvreté est supérieur à la moyenne nationale. À ce budget s’ajoute un effort de 800000 euros pour la seule période hivernale. L’objectif étant que nul ne reste dehors. Familles dans la précarité, personnes isolées vulnérables, femmes violentées ou personnes âgées privées de revenus doivent pouvoir dormir à l’abri. Les prévisions météo à 4 jours permettent d’anticiper, le principe étant de s’adapter dans les meilleures conditions à la chute des températures à zéro, voire en dessous.
- Durant l’année
Deux mille quatre cents places sont disponibles durant l’année dans les Alpes-Maritimes. Qu’il s’agisse d’accueils collectifs de nuit, de logements d’urgence ou encore de chambres d’hôtel, dans le cadre d’une convention. Demandeurs d’asile ou sdf sont éligibles à ces solutions d’hébergement. Il existe même des possibilités d’accueil du chien d’un sans-abri.
- Pendant l’hiver
Du 1er novembre au 31 mars, toujours en collaboration avec le monde associatif et les communes, d’éventuelles plages de grand froid justifient que soient activées des possibilités supplémentaires. « Aller vers les plus précaires », résume Hervé Demai, le directeur départemental de la Cohésion sociale. Ainsi, la préfecture annonce un renfort de 117 places dans les centres collectifs. Soit 21 en plus à Cannes, 10 à Antibes et 57 à Nice. Ce dispositif inclut aussi l’ouverture de centres saisonniers à Grasse (12 places), Cagnes-sur-Mer (9) et Saint-Laurent-du-Var (8).
- Hôtels et gymnases en renfort
Des gymnases peuvent s’associer à l’effort en cas de besoin soudain et massif. C’est envisagé à Nice, Cannes, Grasse, Antibes et Menton. Enfin, outre les 300 places hôtelières occupées en moyenne à ce jour, 50 chambres peuvent être mises à la disposition des personnes très vulnérables.
- n° en temps réel
Joignable sept jours sur sept, le numéro gratuit 115 aura en temps réel l’information sur les places disponibles. Ce qui sera aussi utile aux associations engagées dans la solidarité, dont les samus sociaux, la Mutualité française, la Croix-Rouge, la protection civile. Ce 115 en temps réel devrait permettre d’améliorer la fluidité. Les hébergements d’urgence n’ayant pas vocation à recevoir les personnes de façon prolongée.
- Maraudes plus fréquentes
Ces tournées seront renforcées, leurs plages horaires élargies et leur fréquence accrue. Ce qui doit permettre à la fois de repérer les personnes en situation de grande vulnérabilité et d’assurer une distribution alimentaire efficace. De même que la fourniture d’une couverture, en cas de refus d’hébergement par les intéressés.