«Halte au Collazo bashing »
Le président Mourad Boudjellal est sorti de son silence tout relatif pour défendre Patrice Collazo. Il a redit toute la confiance qu’il plaçait en son manager
Mourad Boudjellal serait-il le meilleur avocat de Patrice Collazo à l’heure où les résultats ne plaident pas en faveur du manager actuel du RCT ? La réponse est « oui », si l’on se réfère aux louanges qu’il lui a tressées. En effet, après s’être invité devant la presse, hier midi (ce n’était initialement pas prévu), le président toulonnais a voulu tout à la fois calmer les esprits – si d’aventure ils étaient échauffés – ou faire taire les dernières rumeurs. En effet, à l’heure où le manager du RCT n’est pas épargné par la critique suite notamment à sa série de quatre défaites consécutives, le patron est monté au créneau.
Le ménage dans les têtes
Suite à un tweet quelque peu énigmatique où on voyait Blanche Neige faire le ménage au lendemain de la correction infligée par les Écossais, le président du club rouge et noir, tout en nuance, a précisé : « J’adore faire le ménage. C’est le ressenti après le match contre Edimbourg. Il faut faire le ménage dans nos têtes, il faut repartir, arrêter de douter et de dire des bêtises. Il y a un grand ménage à faire dans ce club. » « Un chantier », préciserait Collazo s’il ne fuyait pas la presse comme il le fait depuis quelque temps déjà. Le président a donc volé au secours de son homme fort, clamant qu’il en avait assez de ce « Collazo bashing » désormais répandu. Le boss du RCT s’est défendu de subir de quelconques pressions. « (Contrairement à ce qui a été écrit) Ce n’est pas Bernard Lemaître (le nouvel actionnaire) qui met la pression. Si Patrice est là, c’est ma volonté. On est parti sur un projet et on va s’y tenir. » Et de s’étonner que « plein de gens » qui s’étaient plaints de la valse des entraîneurs puissent espérer le limogeage de Collazo.
Deux matches clés
Résolument positif, l’ancien éditeur de BD qui a « réinventé Toulon (sic) » et fait évoluer le Top 14 va essayer de reprendre un peu d’avance sur les autres. En pleine reconstruction, l’équipe varoise va jouer ce dimanche un premier match clef (« une première finale », selon son président) qui lui permettrait, en cas de succès, de regarder vers le haut. Dans le cas contraire, « une deuxième finale » et un nouveau match clef aurait lieu la semaine suivante avec la réception de Perpignan. « Mais cette fois, la rencontre se jouerait alors pour le maintien.» Et Boudjellal d’espérer alors que le public se fait moins pressant : « Si on se remet à gagner, certains vont retrouver la saveur de la victoire. Dimanche, les vrais Toulonnais vont pousser pour aider l’équipe à se transcender». Et de ponctuer : « Il est clair qu’aujourd’hui on ne sait pas où on en est ». Gageons que demain soir, président, manager, joueurs et supporters en sauront davantage. En bien.