L’intervention des écologistes
Quelques instants après la prise de parole de Christian Estrosi, les manifestants présents dans le public ont activé leur dispositif, dressant des banderoles qui affichaient « Eco-Vallée = Ecocide Vallée » ou « Des agriculteurs - Pas des promoteurs ». Ils ont brièvement proféré des slogans comme « Du béton, pensez à nos enfants ! » D’où une rapide empoignade avec des intervenants qui ont arraché les banderoles. Le président de la Métropole a interrompu son discours pour objecter : « La démocratie, c’est le respect. Je vous demande de montrer la dignité nécessaire et un comportement à la hauteur des enjeux de ce projet hors normes. » Les manifestants sont intervenus comme citoyens, représentants associatifs ou élus. Juliette Chesnel Le Roux, conseillère municipale Europe Écologie-Les Verts au sein du groupe « Un Autre avenir pour Nice » a pointé : «On ne distingue pas ici une vraie vision d’aménagement ». Bruno Della Sudda, ancien conseiller municipal Les Alternatifs jusqu’en a dénoncé : « Ikea est ici un élément négatif. Nous avions voté contre l’Opération d’intérêt national porteuse du bétonnage de la Plaine du Var. » Sylvie Bonaldi, présidente de CAPRE (porteuse d’un recours contre le transfert du MIN à La Gaude) rappelait également que « les parkings du futur Ikea sont aussi des zones d’expansion donc inondables en cas de crue ».
Des militants écologistes réunis au sein d’un mouvement citoyen et du collectif SOS Terres fertiles, une vingtaine de personnes, étaient également présents. Leur groupe pestait contre « la trop forte pression immobilière, la réduction des terres agricoles ». Dans un communiqué diffusé hier, le collectif a souligné : « L’Opération d’intérêt national de la plaine du Var décrétée en et présentée comme un projet écologique valorisant pour les terres, s’avère au terme de ans n’être qu’une vaste opération d’enfumage : toujours plus de bétonnisation et de grandes surfaces ».